Le pont Nomba, l’ouvrage qui relie la commune de Libreville à celle d’Owendo est emprunté chaque jour par de nombreux usagers. Il multiplie pourtant le nombre de ses victimes, à cause du mauvais état du dispositif de retenue. Le tragique accident du weekend dernier met à jour des incohérences dans le fonctionnement institutionnel, le gouvernement sort de son apathie.
Le bilan s’alourdit sur le pont Nomba. Le 23 mars, un effroyable accident de circulation arrache 3 jeunes personnes à l’affection de leurs familles. Ce jour-là, aux environs de 6h du matin, un véhicule de marque Kia Portage, de couleur marron, s’engage sur le pont Nomba, bascule dans le fleuve et disparaît dans ses eaux troubles. On ne retrouve aucun survivant après l’accident. Les 3 Passagers dont un officier de la marine marchande, périssent dans les eaux.
Le terrible événement a un air de déjà vu pour les automobilistes qui utilisent souvent ce lien vital. Le 25 janvier 2017, une collision sur le pont Nomba fait un mort. Le 5 mars 2012, aux environs de 5 heures du matin, une voiture de marque Touareg roulant à vive allure, avec à son bord 5 occupants dont quatre jeunes filles, fait un plongeon spectaculaire dans le fleuve. Bilan : 3 personnes moururent noyées dans ce drame, dont deux jeunes filles d’une vingtaine d’années.
Les véhicules roulaient-ils trop vite sur le pont ? Le pont Nomba est connu comme ayant généré un grand nombre de victimes. Les populations critiquent les méthodes de travail bâclées, le manque d’entretien de l’ouvrage et le fait que le gouvernement rogne sur les dépenses. » Le pont a été mal conçu, mal construit et mal entretenu », clame Frédéric, un usager qui estime que le pont Nomba devrait être livré aux mains des experts.
Cet énième accident de circulation met ainsi en lumière le caractère névralgique des grands équipements de transport dans le fonctionnement des systèmes urbains du pays. Le pont Nomba nécessite des réparations exécutées de manière professionnelle assurant la sécurité des usagers. Il s’agit d’un ensemble de dispositif de retenue : garde-corps, glissières, barrières, signalisation et éclairage public. Après l’accident du 23 mars dernier, les autorités gabonaises présentes sur les lieux 24 heures après le drame, annoncent des travaux de réhabilitation qui devraient débuter ce mercredi.
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