Ils dénoncent le régime d’Ali Bongo, alertent l’opinion sur les agissements du cercle des dirigeants aux commandes depuis l’indépendance. Les opposants et activistes de la diaspora gabonaise n’osent pas rentrer au Gabon par peur de représailles. Paranoïa ou peur légitime ? Menace fantasmée ou bien réelle ? Facile de répondre avec certitude.
Au Gabon, il ne fait pas bon critiquer le régime d’Ali Bongo, et les opposants le savent. Mais en dépit des menaces, activistes et opposants de la diaspora militent pour l’alternance au sommet de l’État. En exil, ils vivent constamment aux aguets, tout en ayant peur de rentrer au pays, où ils ont parfois investi leurs économies. Paranoïa ou peur légitime ?
Une chose est sûre : le pouvoir en place terrifie ceux qui ont fui ce pays, où les critiques répétitives peuvent vous envoyer indéfinitivement au bagne. Le cas Landry Amiang Washington est patent. Vivant aux États-Unis, le cyberactiviste consacrait son temps et son énergie à dénoncer les agissements du pouvoir et surtout critiquer vertement Ali Bongo. Il fut arrêté en août 2016 à sa descente d’avion à l’aéroport international de Libreville par la police des airs et des frontières ( Paf ), puis mis sous mandat de dépôt. Accusé d’outrage au Président de la République, Landry Amiang Washington devint pensionnaire de la prison centrale de Libreville durant 3 ans.
Qu’un pouvoir, considéré comme très répressif, tente de faire taire ses détracteurs est assez classique. Aujourd’hui, opposants et activistes de la diaspora ont peur de rentrer au Gabon. » 98% de ces gabonais veulent rentrer chez eux afin de participer à la construction de l’édifice Gabon. La peur des arrestations les habitent « , peut-on lire dans une lettre adressée par l’activiste Gabin Yalanzele au Chef de l’État, et dans laquelle il lui idemande de les rassurer comme il prône si bien pour un Gabon fort et indivisible.
Pierre Parfait Mbadinga
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