L’univers financier au Gabon semble-t-il être soumis à des pratiques douteuses et à des irrégularités dans le cadre d’opérations de grande envergure ? C’est la question qui se pose, alors que le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a pris une décision sans précédent en annulant les mandats de deux arrangeurs majeurs, Marjoris Financial Group et Building Emerging Markets Securities (BEMS), pour des montants astronomiques de 300 milliards et 400 milliards de francs CFA respectivement.
En ce qui concerne Marjoris Financial Group, un acteur pourtant bien établi sur la scène financière, s’est révélé incapable de mobiliser des fonds depuis décembre 2023. Cette situation a suscité des inquiétudes quant à sa stabilité financière et à sa fiabilité en tant qu’arrangeur, soulevant des interrogations quant à la gestion interne de l’entreprise et sa capacité à respecter ses engagements.
D’autre part, Building Emerging Markets Securities (BEMS), une société de bourse relativement récente sur le marché, a attiré l’attention des autorités gabonaises pour des raisons préoccupantes. Créée seulement deux mois avant d’obtenir un montant colossal de 420 milliards de francs CFA, BEMS est au centre de soupçons de pratiques douteuses et d’opacité financière. En effet, la société a lancé un placement privé de 20 milliards de francs CFA sous le nom d’EOG PP 6,5 NET 2024-2028, avec une période de souscription allant du 27 février au 15 mars 2024.
Malgré un montant levé de 20 milliards de francs CFA, seuls 16 milliards ont été transférés au Trésor public, laissant les autorités perplexes quant à la destination des 4 milliards restants. Ce manque de transparence et de reddition de comptes de la part de BEMS suscite des inquiétudes parmi de nombreux citoyens gabonais.
Face à ces révélations, les autorités compétentes ont lancé une enquête approfondie pour éclaircir ces transactions suspectes et élucider les circonstances entourant la disparition des 4 milliards de francs CFA. Les frais de l’opération ne suffisent pas à justifier cet écart financier, soulevant des doutes quant à l’intégrité des pratiques de BEMS.
La transparence et la responsabilité dans le secteur financier devraient être des valeurs primordiales en cette période de transition. Une surveillance rigoureuse et une réglementation stricte sont nécessaires pour prévenir de tels scandales à l’avenir.
Il est impératif que les plus hautes autorités exigent des explications claires et des mesures correctives pour restaurer la confiance dans le système financier du Gabon. Cette affaire souligne l’importance de la vigilance et de la responsabilité dans la gestion des affaires financières du pays. Restez informés alors que cette affaire évolue et que des mesures sont prises pour garantir la transparence et l’intégrité du secteur financier gabonais.