Mardi 11 juin, l’Université Omar Bongo (UOB) a de nouveau été plongée dans la spirale de la violence. Après l’annonce faite par le Syndicat Nationale des Enseignants-Chercheurs (SNEC) d’entrer en grève pendant 14 jours à compter du 11 juin, les étudiants sont montés au créneau.
Voulant tenir une assemblée générale pour dénoncer le non-paiement de leurs bourses d’études, les étudiants se sont fait gazé gratuitement et pris en étau par les agents de la gendarmerie nationale, campés dans deux camions.
Une réaction qui en dit long sur la détermination des autorités à stopper net tout embryon de contestation. « Lorsque les étudiants prennent la parole, les pouvoirs publics prennent les armes. Quelle place notre État sécuritaire laisse-t-il à notre liberté d’expression et d’opinion ? », demande un étudiant blessé au tibia. Ces violences orchestrées par des personnes dépositaires de l’autorité publique ne sont pas banales. Elles piétinent le droit des étudiants de manifester librement pour les réduire au silence. Ces violences policières ont enregistré de nombreux dégâts. Le mur du lycée d’Application Nelson Mandela a été brûlé.Plusieurs étudiants blessés. Les épreuves du Brevet d’études du premier cycle du second degré (BEPC) se déroulant au lycée d’Application Nelson Mandela ont été interrompues.
Le ministère de l’Education nationale, chargé de la Formation civique, a annoncé la délocalisation des épreuves du BEPC du lycée d’Application Nelson Mandela sis en face de l’Université Omar Bongo, à l’école publique Gros–Bouquet 3 située au sein du campus de gendarmerie de Gros–Bouquet, suivant les horaires habituels. L’épreuve de Sciences physiques, initialement prévue mardi 11 juin de 15h00 à 17h00 sera reprogrammé le vendredi 14 juin 2019 après l’épreuve écrite d’Education Physique et Sportive (EPS).
Pierre Parfait Mbadinga
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