Ce qui se passe au Gabon est une véritable honte pour la démocratie. Le pays, trahi par ses leaders politiques, se trouve sous la tutelle d’un groupe de politiciens égoïstes composé de mafieux antidémocrates. Le peuple a perdu sa souveraineté politique et la situation est dramatique. La démocratie d’austérité établie n’a amené qu’à l’affaiblissement de toute cohésion politique et sociale.
Cette excellente méthode pour ses initiateurs vise à stigmatiser la nation. Le peuple a mené de nombreuses luttes pour l’instauration d’une démocratie participative et surtout réelle.
Refuser l’instauration d’une démocratie véritable, c’est mettre à mal la dignité humaine d’un peuple. Les défis démocratiques auxquels fait face le peuple gabonais l’amènent à s’efforcer de mobiliser toutes les forces vives pour l’équilibre politique durable de la nation entière.
Le malaise est profond et la crise politique loin d’être cyclique, ne ramènera jamais l’histoire du pays au point de départ. Il est bien clair que pour sauver l’essentiel, nous devons redonner une dimension humaine à la nation gabonaise et il faut revoir même l’idée des fondamentaux de la démocratie réelle.
De plus, cette crise est très injuste pour le peuple, qui se révolte de façon réitérée contre une oligarchie politique symbolisée par une hégémonie contestée et sans partage du parti au pouvoir. La plupart des gabonais sont bien conscients que la crise est bien là, que c’est une crise «fabriquée» et que, si on laisse un pays l’essentiel de côté, le lendemain sera chaotique.
Face aux problèmes liés à la crise actuelle et aux défis démocratiques, les bords politiques demeurent désunis et chacun travaille pour son intérêt. Le pays est plongé dans une phase délicate et la faillite de sa démocratie a plusieurs visages.
C’est une période apolitique car les hommes et les femmes au Gabon se sentent trahis par leur par leurs représentants parlementaires, leurs ministres et leurs partis politiques.
C’est peut-être pour cela que nous assistons, tous les jours, à la naissance de nouveaux partis politiques. Cela répond en théorie au besoin des citoyens de reprendre en main la vie de la cité, de réanimer la fameuse «politila» de Platon, de faire vivre pour une fois le fonctionnement démocratique.
Par Arthur ASSEKO