Le maire de Libreville, Léandre Nzue, a été officiellement installé le 11 mars par le ministre d’État en charge de l’intérieur, Lambert-Noel Matha. Dès sa prise de fonction, le nouveau maire et son équipe promettent d’assainir Libreville et de rendre la vie des Librevillois plus belle. Parviendront– ils à tenir leurs promesses ?
La municipalité ayant un impact direct sur leur vie quotidienne, les attentes des gabonais envers leur maire sont nombreuses. Léandre Nzue prend la tête de l’hôtel de ville dans un contexte où l’impatience croissante des gabonais vis à vis de la classe politique nationale déteint désormais sur la classe politique locale. De plus, le taux de satisfaction des gabonais au regard des mandats précédents laisse à désirer.
Tout le défi du maire élu sera donc de satisfaire les attentes d’une population particulièrement exigeante et critique sur la qualité des prestations communales. Léandre Nzue devra être à l’écoute des retours des habitants de Libreville. Autrement dit, établir une véritable relation de confiance avec les administrés.
Pour cela, il devra tout d’abord s’attaquer à l’épineux problème d’assainissement de la ville. Dès qu’on parle d’insalubrité – le talon d’Achille de ses prédécesseurs – le patronyme du maire est sur les lèvres de l’administré. La capitale gabonaise croupie actuellement sous des tonnes d’immondices non collectées. La société Averda qui s’occupe de la collecte des ordures ménagères de Libreville, Akanda et Owendo est en mode « service minimum », en raison d’une ardoise impayée, longue comme le bras. Léandre Nzue devra déclarer la guerre à l’occupation illégale des domaines de l’État et de la voie publique dans la capitale, veiller au respect de la journée citoyenne, instaurée par les plus hautes autorités de l’État. Les constructions informelles et les étales encombrant les rues sont à déguerpir. Il devra mettre un terme aux nuisances sonores, bars à proximité des établissements scolaires. De même, le nouveau maire devra examiner le problème du coût élevé des transports urbains et suburbains. Il gagnerait également à œuvrer pour la création d’espaces verts, des bibliothèques municipales telle que celle de la mairie du 3e arrondissement, la vulgarisation d’événements culturels et sportifs pour l’épanouissement des jeunes.
Si les Librevillois se plaignent encore du temps de latence de réalisation des projets et programmes d’équipements locaux comme le grand marché de Libreville ou la gare routière, c’est l’image que renverra Léandre Nzue qui déterminera leur participation à l’action locale.
Parfait Mbadinga
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