Depuis la disparition du patriarche Omar Bongo Ondimba en 2009,les relations entre filles et fils de la famille présidentielle n’ont cessé de se dégrader. Et en prélude de la future élection présidentielle, les ténors de ce clan établi au pouvoir depuis plus de cinquante ans songeraient à accorder le soutien à un autre descendant de la famille, Frédéric Bongo.
Ali et Frédéric Bongo, deux frères rivaux, à qui tout oppose. Le climat qui règne entre les deux dépasserait le cadre familial, et il faut observer de près pour comprendre que les deux protagonistes sont englués dans une “guerre froide ».
Jusqu’en 2019, Frédéric était encore l’un des pionniers du pouvoir d’Ali Bongo, son frère aîné.
Pour certains observateurs de la vie politique gabonaise, Frédéric Bongo n’a vraiment jamais apprécié jouer les seconds rôles pour un pouvoir devenu une propriété familiale. C’est finalement en 2019 au lendemain du coup d’État manqué que les tensions existant entre les deux frères vont se révéler au grand jour.
Ondo Obiang Kelly, principal instigateur de ce putsch raté n’avait pas manqué d’imputer toute la responsabilité de cette tentative de coup d’État durant son procès à Frédéric Bongo, chargé de la sécurité du palais présidentiel.
Ces événements étaient consécutifs à l’absence d’Ali Bongo Ondimba du pays pour des raisons médicales. Depuis lors, rien n’a plus été comme avant pour les deux frères.
Et suite à un toilettage dans la haute administration du pays, Frédéric Bongo s’est vu expédier en Afrique du Sud où il a été nommé Haut représentant du Président de la République.
Une nomination qui s’apparente à un exile politique forcé. Une décision prise par le locataire du palais du bord de mer et qui serait consécutive aux mauvaises intentions que beaucoup prêtent à son frère cadet à tort ou à raison.
Entre Ali et Frédéric, un choix s’impose désormais pour la famille Bongo. Alors que l’état de santé du Président de l’exécutif fait toujours débat, plusieurs prétendants se bousculent et le nom de Frédéric Bongo vient depuis peu de temps avec insistance. Cette hypothèse reste surtout nourrie par le clan présidentiel.
Reste à savoir si ce vœu osé se réalisera, lorsqu’on sait que Nourreddin Bongo Valentin reste aussi à l’affût pour succéder à son géniteur.
Plus que deux ans avant l’échéance, et le champ politique s’agite déjà. Frédéric Bongo, alternative certes crédible mais pour quel procédé ?
Par Fredo Le Gaboma
Laisser une Réponse