Il ya près de huit mois déjà, René Ndemezo’o Obiang effectuait son retour dans les rangs du parti démocratique gabonais (PDG). Ce retour en pompe moins surprenant, couronné du méga meeting de Bifolo Ossi n’a pas été du goût d’une partie des militants et sympathisants du parti de masse logés dans la commune de Bitam.
Le génie politique de René Ndemezo’o Obiang est-il arrivé à la fin de son cycle à Bitam ?
Nombreux sont ceux qui s’interrogent à ce sujet dans la ville des trois frontières. Après avoir quitté le parti au pouvoir en 2012, le “Capo » avait rejoint l’opposition avant de rebrousser finalement chemin en mars dernier. Il est vrai qu’en son absence,le parti dirigé par Ali Bongo suffoquait en permanence à Bitam, même si un retour à la normale semblait s’établir avec l’émergence spontanée de l’ancien ministre des hydrocarbures Tony Ondo Mba et la promotion comme membre du bureau politique au parti démocratique gabonais de Jules Mbélé Asseko.
La vie sans René Ndemezo’o au PDG était sans doute enclenchée avant que ce dernier ne refasse marche arrière. Ce retour fêté par les hiérarques du parti depuis la maison de Louis avait jeté une douche froide dans l’organigramme à Bitam. Les jours qui avaient précédé la tenue du méga meeting du 24 Mars ont semé un vent de paniqe et surtout de confusion dans l’ensemble du département du Ntem.
Certains responsables communaux et départementaux du parti à l’instar Germain Mba Eyama avait multiplié à l’époque des communiqués radios, demandant implicitement aux militants de boycotter le rendez-vous du “Capo ».
Du haut de sa tribune dans son domaine de Bifolo Ossi, l’actuel président du conseil économique,social et environnemental n’avait pas manqué d’infliger un sérieux tacle à ses futurs nouveaux camarades de parti qui avait séché le rendez-vous.
“ Je suis surpris de l’absence du Maire de Bitam,mais je me réjouis tout de même de la présence de celui d’Oyem »,fustigeait René Ndemezo’o.
Aujourd’hui,le PDG semble vivre de plein fouet une dislocation : une tendance incarnée par les fidèles de la première heure, c’est-à-dire ceux qui n’ont jamais quitté le bateau malgré de nombreuses épreuves tumultueuses vécues par le parti,et une autre tendance arrivée fraîchement de l’opposition,qui a, jusqu’à un passé très récent défendait encore les mérites de Démocratie Nouvelle (DN),une ancienne formation politique de l’opposition.
Une guerre fractide, mais froide serait donc ouverte entre deux camps condamnés à cohabités ensemble. Certains estiment que l’heure a sonné pour l’ancien député de Bitam de laissé la place à une nouvelle génération.
“Quasiment depuis 1990, le champs politique de Bitam est nourrit par des discours et méthodes d’un René Ndemezo’o toujours affûté malgré le poids de l’âge »,a glissé un habitant.
Fredo Le Gaboma
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