La maison Société CAP ESTERIAS: QUAND LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES TENTE D’EXPROPRIER LES POPULATIONS

CAP ESTERIAS: QUAND LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES TENTE D’EXPROPRIER LES POPULATIONS

CAP ESTERIAS: QUAND LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES TENTE D’EXPROPRIER LES POPULATIONS

Au Cap Esterias, les populations d’Hiyalala se disent victimes d’une tentative d’expropriation de terrains, par le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), qui semble user de sa position d’interlocuteur officiel des pouvoirs publics et des organisations internationales islamiques pour arriver à ses fins. C’est du moins ce que rapporte Mayombo Aloise, le représentant du collectif des habitants d’Hiyalala, qui répondait aux questions de G9INFOS.

G9INFOS : Aloise Mayombo bonjour. Vous êtes le représentant du collectif des habitants d’Hiyalala. Ici au Cap Esterias, vous parlez de tentative d’accaparement de terrains. Pourquoi ?

Aloise Mayombo: Mes grands parents se sont installés dans les années 80 dans cette zone, aujourd’hui ils sont tous mort. Nous les enfants, avons récupéré toutes ces terres qui nous servent de plantation. Pour ces terres, à l’époque, il fallait payer une quittance aux Eaux et Forêts afin d’obtenir l’autorisation d’y planter ou d’ y exercer une activité agricole. Sans quoi, lors de leur contrôle, vous étiez systématiquement dépossédé de tout: hache, machette etc… aujourd’hui on est surpris que l’on nous brandisse un titre foncier et qu’on nous demande de libérer nos terrains.

G9INFOS : De quels terrains s’agit-il précisément ?

Aloise Mayombo: De l’espace terrestre qui  part de derrière le stade Marseille et qui se termine ici dans la zone dite Y-0002 nommée « Hiyalala » , qui signifie en langue Zébi  » la lumière ».

G9INFOS : Comment avez vous trouvé cette zone ?

Aloise Mayombo : Ici c’était la forêt. L’ancien chef du village de la carrière Martel, Mr Moubanda a été surpris de voir la zone se développer en grande vitesse. Nous avons lancé des démarches administratives auprès du 3 ème maire adjoint de la commune d’Akanda, qui nous a orienté vers Mr Batop. Nous avons déboursé par parcelle et par personne une somme de 180 milles francs CFA. On nous a donné par la suite les plans de situation, nous les avons. Au moment où nous attendons maintenant les plans de bornage, Mr Batop a mystèrieusement disparu.

G9INFOS : Aujourd’hui, vous dénoncez le fait que le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon cherche à s’approprier les terres léguées par vos grands parents.

Aloise Mayombo : En effet. Nous avons tous les documents reçu et que nous avons remis à notre huissier de justice. Nous disons au CSAIG: nous connaissons bien l’islam. L’islam est une religion qui prône le bien être et le bien vivre ensemble. Apparemment sauf au Gabon. Nous disons au Conseil Supérieur des Affaires Islamiques que cette zone quil veut nous arracher est une terre habitée par les chretiens; sauf s’il veut nous faire comprendre que c’est maintenant musulmans contre chrétiens.

G9INFOS : Que comptez vous faire ?

Aloise Mayombo: Nous n’allons pas baisser les bras. Ce sont nos terres. Nous allons les défendre jusqu’au bout. Quand vous allez dans les villages, aucun villageois ne pourra vous brandir un titre foncier, mais le droit d’occuper les terres existe. Nous allons donc nous battre jusqu’ à la fin.

G9INFOS : Aloise Mayombo, merci.

Vivement que le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon donne sa version des faits, dans cette ténébreuse affaire de tentative d’expropriation de terrains, qui risque encore de faire couler beaucoup d’encre et de salive, et donner raison à une population qui pense qu’au Gabon, les plus forts- même lorsqu’ils ont tort- l’emportent toujours sur les plus faibles.

Pierre Parfait Mbadinga

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