Le conseil des ministres du 04 mars dernier constituera sans doute un tournant décisif pour l’avenir politique du pays. Les nominations du moins étonnantes qui en découlent jettent d’ors et déjà les bases pour la future présidentielle. En décidant de rapatrier son frère cadet, Ali Bongo a surpris son monde, et l’opinion semble s’interroger sur les réelles intentions de ce curieux revirement qui continue à résonner comme un coup de tonnerre dans les entrailles du pouvoir de Libreville.
Alors qu’il est pour le moment contesté par ses adversaires politiques, Ali Bongo lui continue de surprendre comme il est de coutume depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Opposition et majorité, personne ne semble pouvoir saisir le fil conducteur qui alimente aujourd’hui le pouvoir gabonais. En décidant de rapatrier Frédéric Bongo, le chef de l’exécutif lance là un message encore insaisissable lorsqu’on sait que les deux hommes n’avaient plus mangé depuis quelques années sur une même table.
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On s’en souvient que le nom de Frédéric Bongo avait été bel et bien cité par le lieutenant Ondo Obiang Kelly dans l’affaire du putsch manqué de 2019. Cette tentative de coup d’État avait alors poussé l’actuel chef de l’État à procéder à un ménage autour de lui, et son frère chargé de sa sécurité à l’époque avait été poussé à l’exil. Son retour aujourd’hui, étonne et inquiète et c’est surtout le timing qui interroge.
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Selon plusieurs sources, Frédéric Bongo a toujours nourri des ambitions présidentielles et il aurait toujours négocié son rapatriement qu’il peut être obtenu grâce à la médiation de certains membres de la famille. Mais une question taraude pour l’heure les esprits. À un an du scrutin présidentiel, quel rôle vient jouer ce chef militaire ?
Toutefois, la possibilité qu’Ali Bongo lui passe la main ne serait pas exclue. Malgré de nombreux appels à sa candidature, le locataire du palais du bord de mer semble afficher par moments des signes d’essoufflement du fait d’un état de santé devenu dans le temps sujet à controverse.
Par Fredo Le Gaboma
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