À l’approche de la présidentielle, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la participation ou non d’Ali Bongo Ondimba à ce scrutin très décisif pour le pays. À en croire certaines indiscrétions, le chef de l’État n’envisageait très sincèrement pas à y participer et ne compte non plus de son propre gré à passer la main à son fils comme beaucoup le penseraient.
Près de 54 ans aujourd’hui que la famille Bongo règne en maître sur le Gabon. Une longévité presque jamais égalée dans le continent. L’actuel chef de l’exécutif arrivé au pouvoir en 2009 songerait à mettre un terme à cette suprématie. Cela n’a échappé à personne, dès sa prise de fonction, Ali Bongo était entré en froid avec plusieurs membres de sa famille biologique jusqu’à écarter certains d’entre eux du pouvoir avec méthode.
Pascaline et Frédéric Bongo, sa sœur aînée et son cadet en avaient fait les frais d’entrée. Le chef de l’État avait plutôt décidé de s’entourer d’autres personnes, et cette façon de faire avait surpris et provoqué un important séisme au sein de la famille.
Aujourd’hui, le nom de Valentin Bongo, fils aîné d’Ali revient avec beaucoup d’insistance pour lui succéder en 2023. Mais les événements récents ne plaident plus vraiment en faveur du “gamin » qui voyait déjà un boulevard énorme s’offrir à lui. Délogé contre toute attente de son poste de coordinateur des affaires présidentielles et boudé par certains hiérarques du parti démocratique gabonais, Ali Bongo ne semblerait plus faire de son fils le premier choix pour une possible succession.
Très audacieux et pressé, le père n’aurait donc pas apprécié l’attitude du fils annoncé pourtant comme un prodige. En froid avec les siens, Ali Bongo serait donc contraint de laisser sa place à un non Bongo. Dans cette démarche suicidaire pour la famille qui créerait un tonnerre, l’actuel chef de l’État risquerait de se retrouver isolé.
Arthur Asseko
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