Chers jeunes du Gabon,
Notre pays traverse une période charnière. L’élection présidentielle du 12 avril 2025 suscite espoir et incertitudes, passions et interrogations. Mais au-delà de cette échéance électorale, une question fondamentale se pose : quel avenir voulons-nous pour notre jeunesse et quel rôle devons-nous jouer pour le construire ?
Que vous souteniez le Président candidat Sieur Oligui Nguema ou que vous soyez dans l’opposition, il y a une réalité qui nous concerne tous : le Gabon de demain dépend de vous, de votre engagement, de votre détermination à transformer votre destin et celui de la nation. Il ne s’agit plus de regarder le train de l’histoire passer, mais de monter à bord et d’en prendre les commandes.
1. Une jeunesse en quête de sens et d’opportunités
Pendant trop longtemps, nous avons vu des générations entières nourrir des rêves brisés par un système économique et politique qui ne leur offrait que peu d’opportunités. Aujourd’hui encore, le chômage des jeunes atteint des proportions alarmantes. Beaucoup d’entre vous, malgré des diplômes en main, peinent à trouver un emploi stable ou à obtenir un financement pour leurs projets.
Mais devons-nous nous contenter d’accuser l’État ou les dirigeants successifs ? Non ! Car si les gouvernants ont leur part de responsabilité, nous avons aussi la nôtre. L’histoire ne se construit pas seulement à partir des décisions politiques ; elle se forge aussi par la résilience, l’ingéniosité et l’ambition d’une jeunesse qui refuse de subir.
Je vous pose donc la question : sommes-nous condamnés à l’attentisme ? Ou allons-nous enfin comprendre que nous sommes les acteurs du changement que nous attendons ?
2. Refuser la fatalité et embrasser l’action
Le Gabon n’a pas besoin d’une jeunesse passive, résignée ou manipulée. Ce pays a besoin d’une jeunesse lucide, engagée, consciente des enjeux et déterminée à se prendre en charge.
Que signifie prendre son avenir en main ?
Se former continuellement, car dans un monde en mutation, la connaissance est la clé de l’indépendance. Si le système éducatif ne vous offre pas toutes les compétences requises, cherchez-les ailleurs : sur internet, dans les livres, auprès des aînés qui ont réussi. Ne restez pas prisonniers d’un diplôme, développez vos talents et vos compétences.
Entreprendre, car l’avenir ne se construira pas uniquement avec des emplois publics. Nos jeunes doivent cesser d’attendre un poste à la fonction publique comme seule porte de sortie. Il faut créer, innover, investir dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, le numérique, l’artisanat ou les services.
S’impliquer dans la vie citoyenne, car les décisions politiques affectent directement notre quotidien. Être un citoyen actif, c’est exiger des comptes aux dirigeants, c’est proposer des solutions, c’est participer aux débats de société sans se laisser instrumentaliser.
Trop souvent, nous avons laissé les mêmes figures politiques décider de notre sort sans réelle opposition constructive. Trop souvent, nous avons accepté d’être des spectateurs au lieu d’être des acteurs. Cela doit changer !
3. L’avenir du Gabon ne se jouera pas sur les réseaux sociaux
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes gabonais s’expriment sur les réseaux sociaux, dénoncent les injustices, critiquent le gouvernement ou soutiennent leurs leaders préférés. C’est un bon début, mais ce n’est pas suffisant ! Le combat pour un avenir meilleur ne se gagne pas avec des « posts » ou des « likes ». Il se gagne sur le terrain, par des actions concrètes.
Vous voulez un meilleur système éducatif ? Engagez-vous dans des associations qui défendent la réforme de l’enseignement.
Vous voulez plus d’opportunités économiques ? Regroupez-vous en coopératives, créez des projets, revendiquez des réformes structurelles.
Vous voulez un pays plus démocratique ? Formez-vous à la citoyenneté, aux droits et devoirs, et participez activement à la vie politique sans tomber dans l’extrémisme ou la manipulation.
Le vrai engagement, ce n’est pas seulement commenter l’actualité, c’est agir sur le terrain, développer des initiatives et imposer des résultats.
4. Un choix historique : subir ou bâtir
L’élection présidentielle du 12 avril approche. Elle ne sera qu’une étape, et non une fin en soi. Peu importe le vainqueur, la responsabilité de construire un Gabon meilleur restera entre nos mains. Nous devons cesser de croire qu’un homme providentiel viendra changer nos vies à lui seul.
La vraie révolution, c’est une jeunesse qui travaille dur, qui refuse la médiocrité, qui se lève chaque matin avec l’envie de bâtir un Gabon prospère. Un Gabon où le mérite prime sur les passe-droits, où le travail est récompensé, où chacun a sa chance.
Alors, jeunesse gabonaise, quel rôle voulez-vous jouer dans cette histoire ?
Allez-vous rester spectateurs ou allez-vous vous lever pour bâtir un nouveau Gabon ?
Le choix vous appartient.
Debout, jeunesse gabonaise ! L’avenir commence maintenant.
Rolly Alain Djila
Juriste Publiciste, membre du Mouvement politique Nouvelle Aurore
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