Le Comité ad-hoc du Collectif de la presse indignée du Gabon a tenu un point de presse pour faire le point sur les actions entreprises depuis leur déclaration du 27 mai 2024. Ils ont souligné que la presse a été victime de mépris et d’arbitraire dans le processus du Dialogue National Inclusif (DNI), notamment en ce qui concerne les accréditations, qui ont été rendues publiques sans validation du Comité technique.
Outre cet aspect, le collectif a également dénoncé les incohérences dans les accréditations, où des agents de cellules de communication et des communicants ministériels ont été accrédités, tandis que de nombreux journalistes ont été oubliés. Ils ont estimé que cela représentait un préjudice et ont sollicité l’arbitrage du président de la Transition pour réparer ce préjudice.
Aussi, le collectif a déposé des courriers à la Présidence de la République, la Primature, l’Assemblée Nationale, le Sénat de la Transition, et la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour prendre à témoins ces institutions. Ils ont d’ailleurs précisé que leur démarche n’est pas un affront envers les autorités de la République, mais plutôt un cri d’alarme face à la promesse non tenue de soutien à la presse gabonaise.
Ils ont également évoqué les promesses non réalisées, telles que l’octroi de véhicules aux organes de presse privées et la mise à disposition des postes budgétaires aux agents du secteur communication. Le collectif craint que les 500 millions de francs CFA promis à titre d’aide à la presse ne soient qu’une vue de l’esprit.
Très déterminés , ils ont déploré que la presse gabonaise soit la risée de la sous-région et qu’elle ne bénéficie pas des améliorations attendues avec l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Le collectif a appelé à la détermination pour se faire respecter et à la poursuite de la lutte pour améliorer les conditions de travail des journalistes gabonais.