Le nouveau patron de la commune de Bitam, Jules Mbele Asseko, vient de prendre une décision énorme qui rentre dans le cadre de la gabonisation de certains secteurs d’activités, afin de lutter contre le chômage qui mine certaines localités du Gabon.
L’homme d’affaire est prêt à apporter son savoir faire dans la gestion, c’est ainsi qu’il a décidé en tant que maire de la commune de Bitam, que les taxis seront désormais conduis rien que par des jeunes gabonais et qu’aucun étranger n’a plus l’autorisation de le faire. Cette décision très salutaire qui fait déjà le tour du pays doit inciter d’autres élus locaux et pourquoi pas le gouvernement à instaurer une véritable loi sur la nationalisation de certains secteurs d’activités permettant l’intégration d’un bon nombre de gabonais dans l’emploi .
Évoquée depuis plusieurs années, la nationalisation du métier de transporteur routier avait déjà été l’objet d’une proposition de loi à l’Assemblée nationale durant la 12 ème législature, en mars 2016. Cette proposition de loi est portée actuellement par le député PDG de Ndougou ( Ogooué-Maritime), Appolinaire Adonis Moudouma. Elle devrait fixer un cadre normatif supérieur, les dispositions encadrant la professionnalisation du secteur des transports routiers et des activités annexes et connexes, en harmonie.
Le secteur du taxi générerait 24000 emplois en cas de « gabonisation », appuie Jean–Robert Menie, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestre du Gabon (SLTTG). Si le projet de loi relatif à la gabonisation du secteur de taxi est validé, il faudra, pour garantir son succès, que les pouvoirs publics conditionnement l’accès au métier par une formation, à travers le financement des véhicules à usage de taxi pour les jeunes qui voudraient s’y lancer, mais qui sont gagnés par le découragement faute de moyens financiers.
Vany Corso SIMA
