Soupçonné de détenir un trésor d’un montant de deux milliards de francs CFA alloué à la presse nationale pour couvrir de manière efficace les activités de lutte contre le Covid-19 au Gabon, Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République, occupe les débats ainsi que les exclusivités de la presse privée en ligne, qui se montre pour la plupart d’une violente hostilité à son égard.
Nous avons connu dans le passé un déchaînement de la presse privée contre des responsables de la communication de certains ministres au Gabon. Les articles et caricatures étaient ignobles et souvent teintées de haine. Ce qui attend Jessye Ella Ekogha, le lunatique porte-parole de la présidence,est pire que l’enfer.
Ainsi, en l’espace de deux jours, pas moins de 10 organes de presse en ligne se focalisent sur cet homme. Jessye Ella Ekogha » Allez-y vous faire voir, c’est moi qui décide ici ! « , titre par exemple 7 jours info, qui résume ainsi sa principale critique a l’égard du successeur d’Ike Ngouoni: » Ces propos de Jessye Ella Ekogha sont bien connus de la presse privée gabonaise qui, chaque fois sollicite le porte-parole de la présidence pour un accompagnement matériel et financier de celui que ses collaborateurs qualifient de ventrocrate, la réponse est celle ci: allez-y vous faire voir ailleurs « .
Les patrons de la presse privée gabonaise sont en colère et expriment leur vives préoccupations face à toutes les situations difficiles auxquelles les journalistes sont confrontés. Comment comprendre que la presse privée qui participe à tous les grands événements soit reléguée aux oubliettes par le régime en place, qui réfute sa contribution ?
Le régime prétend à chaque fois qu’il n’y a pas de moyens, mais dans les coulisses, les responsables de médias publics perçoivent de l’argent pour défendre le pouvoir sur les radios et télévisions proches de lui. Sur quels critères sont choisis les médias qui accompagnent le Comité de pilotage et de riposte contre le Coronavirus ( Copil Coronavirus )? Personne ne sait pour l’instant. Et c’est ce que dénonce le Patronat de la Presse privée gabonaise.
Depuis quelques jours, des informations de sources concordantes font état d’une manne financière de deux milliards de francs CFA allouée à la presse nationale mais détenue jalousement par le porte-parole de la présidence qui en dispose à son gré. Va t-il répondre à cette campagne agressive de la part de la presse privée ?
La mise à l’écart de la presse privée est un acte grave qui porte atteinte à la crédibilité et l’impartialité des autorités gabonaises et qui jette un discrédit sans appel sur l’institution chargée de veiller au professionnalisme des acteurs des médias. Le Patronat de la Presse privée gabonaise s’insurge donc contre cette pratique répréhensible et demande à son auteur, Jessye Ella Ekogha, de tirer les conséquences immédiates d’un tel acte . La hache de guerre est déterrée.
Pierre parfait Mbadinga
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