En appelant les plus hautes autorités de la Transition à mettre sur pieds une commission vérité et réconciliation au cours du Dialogue national inclusif (DNI), Alain Claude Bilie By Nzé, l’ancien premier ministre a visiblement raté une occasion de se taire.
En effet, pris d’une amnésie incompréhensible, ce dernier a oublié que sur cette seule question, celle de la réconciliation nationale, les réflexions de l’ancien porte-parole d’Ali Bongo Ondimba apparaissaient comme des insultes car comment comprendre que celui qui a passé le clair de son temps à justifier les massacres de 2016, soit aujourd’hui le premier à vouloir que l’on en fasse la lumière ?
Sur les antennes de France 24, interrogé sur le sujet au lendemain du scrutin de 2016, Alain Claude Bilie By Nzé déclarait qu’il n’y avait eu qu’un seul mort, et que l’opposition exagérait dans les chiffres avancés devant la presse.
Mieux, l’ancien premier ministre justifiait que ce seul mort, de son point de vue, était plutôt un pillard, et pas un manifestant au régime dictatorial d’Ali Bongo Ondimba.
Aujourd’hui, comme par magie, Alain Claude Bilie By Nzé veut se déjuger, parce que souhaitant surfer sur la vague des émotions.
Mais les populations ne sont pas dupes. Elles savent à quel point l’ancien chef du gouvernement est un homme à la versatilité malicieuse.
Personne ne peut croire en sa prétendue sincérité, lorsqu’on sait le rôle qu’a joué cet homme au sein du régime Bongo-PDG déchu au soir du 30 août.
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