Makokou: Une onde de tension à la DAP, l’argent de prise en charge des enseignants convoqués au BEPC aurait pris des voies inconnues

Depuis le 5 mai 2025, le Gabon a débuté l’organisation du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), en commençant, comme d’habitude, par les épreuves pratiques de l’éducation physique et sportive (EPS), sur l’ensemble du territoire national. À Makokou, capitale provinciale de la province de l’Ogooué-Ivindo, des bruits des enseignants se font entendre du côté de la Direction d’académie provinciale (DAP). Pour cause, l’argent destiné à la prise en charge des enseignants convoqués et venus des départements de l’intérieur de la province, notamment, Ovan, Boué et Mekambo, ne leur est pas encore parvenu, alors que leurs collègues convoqués et résidents sur place à Makokou ont été payés.

“Les mauvaises habitudes ont la peau dure”, dit-on. À Makokou, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, ce dicton semble avoir véritablement tout son sens. Car, le scénario vécu par ces enseignants d’EPS aujourd’hui serait le même chaque année.

En effet, selon les informations qui nous sont parvenues, chaque année, au moment de l’organisation des examens de fin d’année, il se pose toujours de problème quant au paiement des prises en charge des enseignants évaluateurs et correcteurs convoqués et venus des trois départements excentrés, dont compte la province, notamment Ovan, Boué et Mekambo.

Pour cette année, les enseignants venus des trois départements suscités tireraient le diable par la queue et passeraient des moments difficiles, faute d’argent pour prendre en charge leur logement, nutrition, transport et autres dépenses accessoires.

Au nombre de quatre (04), ces enseignants, régulièrement affectés par l’État, et officiellement convoqués par la Direction Générale des examens et concours (DGEC), avec des convoquées contresignées par le Directeur d’académie provinciale, demandent à être payés au même titre que leurs collègues issus des lycées et collèges de la commune de Makokou. Car, sans argent, affamés et sans abris sûrs, ils ne sauraient travailler convenablement et efficacement dans les délais prévus à cet effet.

Rappelons à toutes fins utiles que, n’ayant pas été payés malgré leur déplacement de leurs lieux de travail pour Makokou, où ont-ils été convoqués pour prendre part à l’évaluation des candidats au BEPC, ces enseignants lésés auraient, selon nos sources, tenté de se rapprocher des autorités éducatives de la province pour être éclairés sur la situation. Malheureusement pour eux, une légère réponse leur aurait été donnée, notamment qu’ils auraient été “oubliés par la DGEC“ qui les a, pourtant elle-même convoqués, documents à l’appui.

Cependant, dans l’espoir que leur situation soit régularisée et qu’ils rentrent en possession de leur dû, il serait quand-même important de rappeler la nécessité pour les autorités du ministère de l’Éducation nationale de penser à accorder un traitement adéquat aux enseignants souvent convoqués pour mener à bien le processus d’organisation des examens nationaux. Aussi, devraient-elles prendre des mesures préventives face à la question de la gestion financière lors des examens de fin d’année, en mettant fin à la méthode qui consiste à faire transiter l’argent entre les mains des individus avant d’arriver à destination. Le trésor public, étant implanté dans toutes les capitales provinciales, peut servir pour cette tâche afin de réduire le risque des possibles détournement.

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.