À l’approche de la présidentielle de 2023,des tractations au sein des différents états-majors politiques sont en gestation. La course vers la magistrature suprême s’annonce extrêmement palpitante même si pour l’heure les starting-blocks restent encore officiellement inoccupés. Depuis 2009,date de la présidentielle anticipée, plusieurs compatriotes pour une cause jugée juste ont été envoyés sous terre. Pour l’épisode 2023, l’intensité des échauffourées dépendra cette fois-ci de l’issue des préliminaires.
Avec autant de sacrifices en vies humaines, aucune ligne n’a visiblement bougé. Devrait-on continuer dans cette lancée ? Difficile de se prononcer, car la responsabilité politique d’une nation incombe incontestablement à son peuple. Les événements dramatiques de 2016 ont révélé l’horreur qui caractérise non seulement ceux qui aspirent au trône mais également aux détenteurs.
L’eau a à peine coulé sous le pont que la date de la nouvelle échéance avance à grands pas. Le peuple qui est le seul et unique détenteur du pouvoir a toujours milité pour des dénouements électoraux apaisés à la seule condition de respecter son choix fait dans l’urne. La contestation reste un droit sacré et un devoir indispensable pour chaque peuple.
Mais une démocratie encore à l’état embryonnaire comme celle du Gabon, cette norme reconnue et établie par les organismes internationaux reste le point fâcheux. Une situation toujours à l’origine de la liquidation massive et surtout inutile des âmes. À cette date, le chiffre officiel des victimes à la suite de l’assaut au QG de Jean Ping en 2016 reste inconnu. Pas étonnant, à peine si le contentieux électoral lui-même a été vidé cinq ans après.
Cette fois-ci,la donne actuelle fait miroiter un issu post électoral à venir beaucoup plus apaisée. Certains facteurs peuvent en témoigner :
Le contexte sociopolitique du moment très favorable au pouvoir du fait des nombreux ralliements enregistrés au cours des derniers mois, René Ndemezo’o Obiang et autres qui avaient fait des misères au PDG à l’époque ont regagné humblement leur berceau.
L’opposition sous oxygène aujourd’hui, peine à faire le deuil de son précédent échec. C’est donc un calme ambiant auquel le chef de l’exécutif espère bien profiter jusqu’à la date fatidique. De toute évidence, le souhait est collectif car il serait incompréhensible qu’on continue de tuer inutilement les innocents pour une finalité utopique.
Loin d’être une fuite en avant, reconnaissons néanmoins que le peuple gabonais a longtemps fait des sacrifices en vies humaines vainement. Lâché cruellement par des leaders, la nation garde toujours en mémoire les stigmates de 1993,2009et 2016.Si en politique, la vérité d’aujourd’hui n’est forcément pas celle de demain, Ali Bongo semble se diriger vers un triomphe. De bon augure pour la sécurité du peuple. Prudence tout de même.
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