L’éternel problème de régularisation des situations administratives des agents de l’État gabonais connaîtra t-il vraiment un jour son épilogue? Les gouvernements successifs depuis même l’époque du défunt Omar Bongo n’ont vraiment jamais pris ce problème à bras le corps. Pour éviter les grognes sociales, qui paralysent souvent plusieurs secteurs d’activité, le gouvernement de Rose Ossouka Raponda s’est donné la lourde tâche de traiter tous les dossiers des agents publics de l’État. Une décision prise sous la pression des partenaires sociaux, notamment les syndicats.
La régularisation des situations administratives des agents publics de l’État reste un long serpent de mer qui peine à donner satisfaction. La lourdeur et la lenteur de l’administration gabonaise accentuées par le manque de volonté politique sont autant de maux qui polluent même l’atmosphère entre l’État qui reste le principal employeur et ses agents.
La promesse faite par le Ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre éprouve toutes les peines du monde à être tenue. Organisé en commission, les travaux lancés au ministère de la Fonction publique s’était offert des moyens humains à fin de satisfaire le plus grand nombre. Le corps syndical gabonais réuni en assemblée générale ce début de week-end a haussé le ton en fustigeant l’attitude des autorités gouvernementales du pays qui ne tiennent pas à leurs engagements.
La condition de l’agent public de l’État reste toutefois déplorable :des diplômés fraîchement sortis des écoles demeurent dans des conditions de pré salaire depuis de longues années, des avancements et titularisations sont faits à pas de tortue, des recrutements gelés depuis près de trois ans, voilà des maux saignants qui font remonter en surface le manque de volonté politique et pourquoi pas l’amateurisme dont font preuve les autorités «compétentes».
La patronne de la Fonction publique s’était montrée très sûre et rassurante sur l’avancée du traitement de dossiers. Pour de nombreux gabonais, le dernier conseil de ministres devait être l’opportunité pour Ali Bongo et son équipe de faire le bilan des travaux lancés en début d’année.
Les ministères les plus touchés par ce problème sont l’Education nationale et la Santé.
Une catégorie d’enseignants issus du recrutement direct de la promotion 2014 sont toujours sans affectation alors qu’on observe un manque criant d’enseignants sur le terrain. Aujourd’hui, les écoles de formation sont quasi vides comme l’école nationale de instituteurs (ENI), l’Institut national d’action sociale, l’école normale supérieure…Dans tous les cas, le temps urge pour le ministère de la Fonction publique gabonaise.
Si faire son entrée à la Fonction publique au Gabon se complique, il va falloir aménager le cadre à fin de permettre aux agents publics de travailler plus sereinement.
Arthur Asseko
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