La situation qui prĂ©vaut Ă Bitam depuis quelques jours est inĂ©dite. L’ensemble du dĂ©partement du Ntem est plongĂ© dans l’obscuritĂ© depuis de nombreuses heures. Il faut dĂ©sormais user des pratiques trĂšs archaĂŻques pour pouvoir s’Ă©clairer Ă la tombĂ©e de la nuit. La suite trĂšs incertaine de la situation laisse les populations sans voix. Ă ce qui semble, cette situation qui ressemble Ă une catastrophe toucherait Ă©galement la ville d’Oyem,chef lieu de la province. Ă l’heure actuelle, difficile de cerner avec exactitude les raisons rĂ©elles de ce cauchemar.
La ville de Bitam est dĂ©sormais caractĂ©risĂ©e par le bruit assourdissant des groupes Ă©lectrogĂšnes qui alimentent depuis trois jours les Ă©difices commerciales et les administrations publiques et privĂ©es. En effet,la ville entiĂšre est sans Ă©lectricitĂ©,une situation qui paralyse aujourd’hui la machine Ă©conomique de la localitĂ©. Ăpiceries, dĂ©bits de boissons, magasins, mĂ©nages, administrations, rien n’est Ă©pargnĂ©. Au troisiĂšme jour de cette coupure d’Ă©lectricitĂ© inexpliquĂ©e,les vivres frais en dĂ©composition, prennent la direction des poubelles. Le bilan des pertes occasionnĂ©es se chiffre Ă plusieurs centaines de milles. Ă la question de savoir, qui rĂ©glera la facture. Dans les administrations publiques et privĂ©es, c’est presque l’arrĂȘt des activitĂ©s. Ă quelques jours seulement du dĂ©but des Ă©preuves Ă©crites du baccalaurĂ©at,on s’interroge sur la dĂ©marche qui sera entreprise.
Personne n’ose dire ce qui se passe vĂ©ritablement du cĂŽtĂ© de la SEEG. La rumeur selon laquelle,une des centrales serait victime d’une panne, semble prendre de l’Ă©paisseur. La communication somnolente de la SEEG peine Ă faire Ă©cho auprĂšs mĂ©nages. Bougies, lampes tempĂȘtes, Ă©clairage solaire sont les moyens efficaces qui offre Ă la ville un semblant de pĂ©nombre.
On serait toutefois en droit de se demander : Comment les centrales de Bitam et d’Oyem peuvent tomber en panne au mĂȘme moment ? Le problĂšme serait-il ailleurs ? Dans tous les cas, l’arrivĂ©e dans les tous prochains jours du chef de l’Ătat dans la province du Woleu Ntem sera Ă coup sĂ»r un dĂ©but Ă la solution.
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