Mis à l’écart depuis 7 mois, dans les mesures sociales et économiques décrétées par le Président de la République pour soutenir les couches sociales les plus impactées par la crise sanitaire liée au Covid-19, les acteurs culturels gabonais manifestent depuis cet-après midi sur la toile leur mécontentement. Raison évoquée : la non prise en compte du statut des artistes par les autorités gabonaises. Une colère qui intervient à quelques semaines du festival culturel » Gabon 9 provinces » organisé par le ministère de la Culture.
Au Gabon, même si le projet de loi portant sur le droit des artistes a été relativement bien accueilli, il reste que son application n’est pas encore effective. » Les artistes exercent dans l’informel, sans véritablement réunir les critères les plaçant au rang d’artistes. Tant que vous êtes dans l’informel, l’État ne pourra intervenir », a déclaré Michel M’enga M’Essone, le ministre de la Culture et des Arts. Des éléments de langage qui expliquent la montée de sang de certains artistes qui ont décidé de ne pas prendre part à la 4ème édition du » Gabon 9 provinces « , prévu mi-octobre et qui se déroulera cette année uniquement sur la toile en raison de la pandémie de coronavirus.
Pourquoi le projet de loi portant sur le statut des artistes tarde à être appliqué au Gabon si l’on sait l’apport de la Culture au développement économique et social? La culture, adorée des politiques quand il s’agit de faire briller leur image ou celle du pays, mais releguée dans les derniers de la file quand il s’agit de reconnaître ses droits. Le texte portant statut des artistes fixe le cadre juridique réglementant l’exercice de la profession d’artiste et d’entrepreneur culturel dans notre pays. Il rappelle également la nécessité pour l’État d’organiser des mécanismes devant permettre à l’artiste de recevoir une juste rétribution, dans le cadre de l’exécution, du prêt ou de l’utilisation de ses œuvres.
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