Les diverses interprétations de la Bible restent l’un des facteurs les plus saillants de la multitude d’églises dites de réveil observée au Gabon. La sortie de la pauvreté reste le pilier le plus important de leurs enseignements. Prier pour le travail et l’abondance des finances constitue le cheval de bataille des pasteurs qui restent très regardants sur les sommes versées pour les offrandes et dîmes, devenues des contrats non écrits entre les «brebis égarées» et leur «berger».
Une escroquerie savamment orchestrée pollue aujourd’hui les églises dites de réveil. La particularité dans ces assemblées est que seuls les Pasteurs sont habillés insolemment, véhiculés. Dans les lieux de cultes, les caractéristiques sont identiques, un panier est en permanence posé à l’autel pour les offrandes et dîmes.
Pour un culte, au moins trois séries d’offrandes sont organisées et ceux possédant les pièces n’osent pas souvent s’élever car chaque fidèle est rongé à l’idée de vouloir plaire plus au Pasteur. Ce dernier reste très vigilant lors du défilé des fidèles. Le paradis, le bonheur et plus de prospérité sont promis à ces malheureux et désespérés brebis qui se privent pour personnellement pour assurer le bien être du Pasteur.
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Pour des paroles utopiques, certains de ces fidèles n’hésitent pas à donner gracieusement les salariés entiers en guise de dîmes dont son effectivité reste à démontrer dans la Bible.
Mal guidés et peu illuminés, des milliers de fidèles croupissent dans la misère aujourd’hui après avoir presque remis tout au Pasteur. Des pratiques qui écornent sérieusement l’image du Christianisme, nouvelle version et le constat qui se dégage est que le niveau de vie des Pasteurs ne s’apparente pas à celui des «brebis égarées» qui se font déposséder de leurs biens ouvertement.
Au Gabon, aucun service administratif, ni association quelconque ne procède à ce type d’escroquerie qui prend désormais des proportions inquiétantes. Être Pasteur devient un moyen de vivre et beaucoup de ces «hommes de Dieu» ont réussi à construire des empires impressionnants avec l’argent de la sueur des fidèles qui sont à la recherche du Salut pour certains.
Les églises émergent à une vitesse incroyable comme du champignon, dans le but de tirer le maximum de lait de la vache. Des lieux de culte qu’on retrouve même dans les ménages sont des grands foyers d’escroquerie de grande ampleur.
Arthur Asseko
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