C’est la honteuse scène à laquelle les gabonais ont été épargnés, le lundi 30 mars, en raison de leur confinement de 19h30 à 6h00 du matin. Une violente bagarre a opposé 4 policiers à un groupe de militaires ( bérets rouges ) apprend-t-on de bonne source.
C’est le Lycée Paul Indjendjé Gondjout ( ex- Lycée d’État de l’Estuaire ), dans le 1er arrondissement de Libreville qui a servi de théâtre d’affrontements entre 4 éléments des forces de police nationale et un groupe de bérets rouges du Camp Aïssa en patrouille de routine.
À l’origine de cette scène, une interpellation d’un cuisinier militaire dont l’identité n’a pas été révélée, par les policiers en fonction au poste de contrôle du Lycée Paul Indjendjé Gondjout. Sortant de service à 23h, le militaire, faute de taxi en raison du couvre-feu, décide de regagner son domicile à pied quand il est interpellé par 4 policiers.
Malgré les explications fournies sur la raison de sa présence tardive dans les rues, les policiers n’ont voulu rien entendre estimant que ce dernier a fait fi du couvre-feu décrété par le Chef de l’État. Le clivage a soudainement basculé à une bagarre. Les 4 policiers se seraient acharnés violemment sur le militaire, qui n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de ses » classes » ( collègues) en patrouille de routine.
Arrivés sur les lieux de la rixe, les bérets rouges ont tout de suite reconnu leur collègue en difficulté. Il s’en est suivi une violente bagarre qui a permis aux bérets rouges de prendre le dessus et d’administrer une sérieuse raclée aux policiers. Résultat de ce déferlement de violence, les 4 policiers sont actuellement hospitalisés, certains d’entre eux auraient des côtes brisées.
L’événement a fait l’objet aujourd’hui d’une réunion d’urgence au sommet entre les ministres de la Défense et de l’Intérieur et tous les chefs de corps tant de l’armée que de la police pour plancher sur ce problème.
Quand les forces de l’ordre en viennent à se battre entre elles lors d’une simple opération de contrôle du respect des mesures de confinement, les populations civiles ont de quoi grincer les dents.
Source: Gabon actu
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