Soupçonné de répandre de fausses informations sur l’ampleur de la pandémie du Coronavirus dans le pays, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon ( COPIL Coronavirus ) baigne dans le flou. Alors que la poussière soulevée par les révélations explosives du patient William Luc Leyi n’est pas encore retombée, le COPIL dans sa dernière comptabilité, porte le nombre de décès liés au Covid-19 à trois. Mais un témoignage de Madame Victoire Lasseni Duboze, ancienne ministre de la République, remet en doute ces statistiques dévoilées par les autorités gabonaises.
La suspicion légitime de la population contre le COPIL se justifie par son manque de transparence. Pour de nouveaux gabonais, » COPIL et mensonges portent desormais le même pagne « . Après avoir annoncé le décès d’un militaire, fils d’un général à la retraite, des suites du Coronavirus, le COPIL vient d’être désavoué par la famille du disparu.
Dans un audio devenu viral sur le web et les réseaux sociaux, Madame Victoire Lasseni Duboze ne mâche pas ses mots : le décès du militaire n’est pas lié au Covid-19. Son mal avait une autre origine, si l’on s’en tient aux examens présentés par le médecin traitant. De plus, sa mort est intervenue un jour plus tôt que la date annoncée par le COPIL. Des révélations soutenues par la famille du disparu.
Il aura donc fallu que la famille du regretté militaire exerce des pressions sur le Premier ministre, pour que ce dernier appelle le COPIL, afin que soit restitué le corps et ainsi éviter qu’il ne soit jeté dans une fosse commune du cimetière de Mindoubé.
. » Je suis mécontent du manque de sérieux du COPIL, du manque de transparence sur le nombre de cas et de décès « , a déclaré un professeur à la retraite. De nombreux gabonais ne prennent plus les annonces du COPIL comme du pain béni. Certains d’entre eux ne se rendent plus dans les Centres Hospitaliers Universitaires ( CHU ) craignant d’être injustement testés positif au Coronavirus et hospitalisés dans de très mauvaises conditions. Ce qui pourrait conduire à des pratiques contre-productives au sein de la population.
Plusieurs grandes leçons doivent être tirées de cette crise sanitaire, notamment quant à la transparence des autorités gabonaises sur plusieurs aspects dans la gestion de la riposte. L’heure n’est pas à la manipulation, à la suspicion ou à la gabegie. La propagation du Covid-19 dans notre pays ne doit pas être une funeste opportunité pour les politiciens véreux: la santé des gabonais est la priorité.
Pierre Parfait Mbadinga
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