Pas de mosquées ouvertes, pas de rassemblement religieux, ou de repas quotidiens de rupture du jeûne, un moment habituellement convivial voire festif , ne peut pas être partagé comme le veut la coutume en famille ou entre voisins …ce mois de ramadan bousculé par l’épidémie de Covid-19, restera gravé dans les mémoires.
Débuté samedi 25 avril dernier, le mois sacré du ramadan est fortement secoué par la propagation du Coronavirus Covid-19 qui a infecté actuellement 176 personnes au Gabon et fait 3 morts.
De fait, toutes les mosquées sont fermées, le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon demande aux gens de prier chez eux. État d’urgence et confinement obligent. » Si le confinement empêche les festivités, il ne dispense pas les musulmans, en bonne santé, de jeûner et de prier comme les années précédentes « , déclare Djibril Baba, le Chef de la communauté haoussa de Libreville.
De nombreuses traditions du ramadan comme la prière à la mosquée, le pèlerinage de la Omra et la visite de la famille et des amis n’auront pas lieu. » Si nous voulons lutter contre cette pandémie, nous devons rester unis et respecter les dispositions en place pour protéger notre santé et celle des autres « , ajoute Djibril Baba.
Après une longue journée passée à rendre visite aux familles démunies de la communauté haoussa du 3ème arrondissement, comme il le fait à chaque début de Jeûne, Djibril Baba prend la peine de mieux nous résumer la situation.
» Au niveau de la communauté haoussa, il y a toujours une solidarité qui se manifeste à tous les niveaux au moment du mois du ramadan. Ceux qui ont un peu plus de moyens, partagent avec les moins nantis. Sauf que cette année, c’est un peu plus difficile parce que y a quand même une bonne partie de la population musulmane qui vit dans les mosquées, c’est à dire que lors de la prière de rupture, elle vient et il y a une manifestation de solidarité qui se traduit. De la nourriture arrive d’un peu partout. Je peux citer par exemple Madame Patience Dabany qui a l’habitude d’emmener de la nourriture dans toutes les mosquées de Nombakelé à 19h30, et beaucoup de personnes vivent de ça, surtout en ces temps de crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 ‘, a-t-il indiqué.
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