Trop de dîssimulations, de contradictions, de contrevérités, intimidations et discriminations, les patrons de la presse privée gabonaise ont exhorté les responsables du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre le Coronavirus au Gabon ( Copil ) à faire marche arrière afin d’embarquer tous les acteurs des médias privés indépendants. En vain. Maintenant, Ils se disent » déçus d’être déçu » et veulent dire la vérité à l’opinion.
Doté de compétences vagues dans le domaine de la gestion de crise sanitaire, le Copil déçoit rapidement les espérances de la presse privée gabonaise qui lui a pourtant accordé sa confiance. Le Comité de gestion de la pandémie à Coronavirus au Gabon s’avère être somme toute une sombre organisation inefficace.
Certe, le Copil tient quotidiennement ses conférences de presse qui se bornent à dénombrer les cas de contaminations au Covid-19, mais il ne parvient pas à convaincre, tant son bilan est remis en question par une large frange de la population.
En moyenne, 30 nouveaux cas de Covid-19 par jour, et aucun témoignage, ni retour de personnes guéries. Où sont-elles ? Pourtant le Copil gagnerait à ce que certains guéris acceptent de témoigner leur vécu. Quelle honte y a t-il à le faire ? Les témoignages de ce genre sont diffusés tous les jours sur les chaînes d’actualités étrangères.
Pourquoi les autorités gabonaises n’organisent t-elles pas une visite des centres de dépistages et de traitements, des hôpitaux et sites de mise en quarantaine, afin de permettre aux journalistes de relayer l’information vraie ? De plus en plus de doutes émergent quant au sérieux de nos autorités dans la gestion de la crise sanitaire.
Aucun débat télévisé avec nos scientifiques, comme cela se voit sous d’autres cieux. » Et, quand on fait l’analyse de certaines décisions prises à la huissarde comme par exemple le port du masque obligatoire, le confinement total et partiel ou encore la gestion des kits alimentaires, on se dit que notre gouvernement ne prend pas cette affaire au sérieux. Vous gabonais qui êtes intelligents, est-il sérieux d’exiger le port des masques quand ils n’ont pas été distribués à la population ? De quel confinement parle-t-on si les marchés sont ouverts? « , s’indigne Brice Ndong, journaliste citoyen.
Exclus par le Copil qui préfère travailler avec quelques amis journalistes triés sur le volet, les médias à capitaux privés dénoncent leurs difficultés à accompagner le gouvernement sur le front de la lutte contre le Coronavirus.
» Depuis le debut de cette pandemie, la presse privée a subi des restrictions dans le travail…nous sommes victimes des pertes de revenus et nos conditions de travail se sont détériorées…presque tous les journalistes privés ont perdus des revenus ou des opportunités de travail…
Nous avons besoins d’équipements essentiels pour travailler à domicile en toute sécurité et d’équipements de protection pour aller sur le terrain..
Et, le gouvernement ne nous apporte aucune réponse.Parceque l’Etat n’était pas préparé à cette pandémie, le secteur de la presse privée est totalement abandonné par les autorités « , déplore Brice Ndong.
L’heure n’est plus à la politique, aux manigances ou à l’exclusion. Le plaidoyer des patrons de la presse privée gabonaise devrait être une préoccupation sérieuse du gouvernement. Jusqu’ici, le Copil était resté sur la berge. Là, il a mis les pieds dans l’eau.
Pierre Parfait Mbadinga
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