Lundi, 18 novembre 2024(g9infos)-Edgard Nziembi Doukaga, journaliste à Gabon 1ère, n’a pas mâché ses mots à l’encontre d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, dans une publication incisive sur son compte Facebook ce lundi 18 novembre 2024.
Revisitant plusieurs décennies de parcours politique et médiatique de l’ancien Premier ministre, il l’accuse de manipulation, de délation et d’opportunisme. Entre souvenirs personnels et critiques acerbes, cette réflexion dévoile une vision peu flatteuse de l’homme politique et interpelle sur ses récentes prises de position. Retrouvez ci-dessous l’intégralité de sa réflexion.
LA RÉALITÉ AUX TROUSSES DE L’ENFUMEUR !
“Ce qui caractérise les réalistes, c’est qu’ils se trompent systématiquement sur le réel.”
Quand, en avril 2005, il fit paraître son ouvrage « Dictionnaire Incorrect » aux Éditions Plon, le confrère Journaliste français KAHN Jean-François ne pouvait imaginer qu’à mille lieux de sa Rédaction, il campait le personnage d’un Leader politique en feuille de savane appelée « Didjudjughue », réputée pour soulager les troubles de mémoire.
Malin rhéteur, Alain-Claude BILIE-BY-NZE a le mérite de s’être régulièrement faufilé dans les méandres des médias proches de l’opposition et les basses messes politiques avec le visage d’ange, savonnant au passage la planche pour retarder, faire chuter ou faire abandonner quelques compagnons femmes et hommes plus intelligents que lui, mais qui avaient le handicap de ne pas avoir le toupet de manipuler ceux qui décidaient pour avancer.
Celui avec qui, nous avions partagé depuis 1992, la lutte politique au sein du Rassemblement National des Bûcherons jusqu’à ce qu’il ambitionne d’aller bousiller le RDP, est un manipulateur au profil rare.
Du temps de nos séjours communs au Rassemblement des Jeunes Bûcherons, au Journal le Bûcheron et à Radio Liberté devenue Radio Soleil, II savait fabriquer des histoires qui pouvaient éloigner feu Pierre AMOUGHE MBA du Premier Secrétaire Pr Pierre André KOMBILA; Olivier MOUKETOU du Président Paul MBA ABESSOLE…etc.
La manipulation, la délation, le complot, les menaces et l’imposture étaient ses principaux outils pour défricher les sentiers par lesquels il devait s’engouffrer vers des responsabilités pour lesquelles, de nombreux gabonais croyaient qu’il était le plus compétent.
Les victimes de son imposture ne se comptent pas le long de son parcours entre l’Hôtel de Ville de Libreville, les Partis politiques où il a transité, les Ministères qu’il a dirigés et la Primature.
De son bureau de Ministre de la Communication, à la moindre incompréhension avec un collègue membre du Gouvernement, un parlementaire ou un membre d’une Institution, il n’hésitait pas à imposer un embargo sur ses activités au sein des médias publics.
De mémoire, sous l »ère des libertés illusoires, il fut le seul Ministre de la Communication à refaire et valider chaque après-midi, les Conducteurs du Journal de 20H00, qu’il soit sur le territoire ou à l’étranger, avec la collaboration des Directeurs Généraux vautrés dans l’excès de servitude.
Des affectations arbitraires des professionnels de la Communication aux castings visant à humilier et faire taire beaucoup d’entre-nous, Alain-Claude en a fait usage.
Au plan politique et on s’en souvient comme si c’était ce matin, l’ancien Premier Ministre et fils de Ntang-Louli a freiné des 4 fers, les quelques réformes envisagés pour améliorer un temps soit peu, la vie des gabonais à qu’il reprochait de vouloir vivre au moins au 1/4 de ses propres moyens à lui.
Au terme de la Présidentielle tragique remportée par Jean PING en 2016, il a poussé son déni au paroxysme en parcourant Plateaux et Colonnes des médias du monde, pour moquer les faits pourtant établis de la répression sanglante et funeste menée au QG du vainqueur du scrutin.
Tel une brebis égarée qui n’a pas terminé de brouter les rares herbes ayant survécues dans le désert, l’idéologue pétrie de ruse à sorti de sa fertile usine, une nouvelle invention mortifère.
Le fameux « Bulletin Unique » qui a signé l’acte de décès de la dernière Constitution de 2023 victime d’un énième viol sauvage à quelques semaines du scrutin dont les résultats avaient été naturellement tronqués.
Si le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, les officiers membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions ainsi que l’ensemble des agents des Forces de Défense et de Sécurité n’avaient pas préféré prendre le risque de se faire assassiner par l’ex régime médiocre, incompétent, corrompu et oppresseur, Alain-Claude serait toujours au service du clan BONGO, certainement plus puissant, écumant les médias du monde pour nier les massacres que la détermination du peuple rendait inévitables.
Aujourd’hui, il fait croire par la défense des intérêts des gabonais auxquels il s’opposait du temps de sa gloire politique, qu’il fait amende honorable. Que nenni !
C’est simplement un loup qui veut sortir de l’auberge, une panthère qui veut se faire aider pour traverser par le radeau, la rivière Ntang-Louli.
Il va broyer sur la rive, les gabonais et les gabonaises aujourd’hui plongés dans une amnésie inexplicable.
Alain-Claude BILIE-BY-NZE est un Enfumeur dont la réalité est aux trousses.
Pour ma part, peu importe le combat politique qu’il choisira, pour ce qu’il m’a fait subir au plus fort moment de la maladie, je serai son opposant pour éclairer les compatriotes qui veulent découvrir la bête politique sans état d’âme qu’il restera.
Concernant son invitation aux débats, c’est de la manipulation de l’opinion. Notre expérience des négociations suite à la grève de la Coordination des médias publics ayant abouti à son départ vers le Ministère de la Culture, nous a révélé un homme très peureux et facile à déstabiliser dès que vous avez touché deux de ses points faibles.
J’ai les moyens et les éléments pour aller plus loin. Je suis disposé à un débat sur un Plateau avec lui. Je fais une pause et j’attends…
Il aboie, il ne mord pas.
Par /Edgar Nziembi DOUKAGA
