Finalement, l’orage qui s’est abattu sur la ville de Port-gentil le mardi 27 septembre dernier, jour de l’arrivée du Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA en séjour dans la province de l’Ogooué-Maritime, aura été le signe d’un mauvais présage, notamment un enfumage infrastructurel cinq ans après la dernière visite du Chef de l’État dans la capitale économique gabonaise.
En effet, tandis qu’il était attendu droits dans leurs bottes par les habitants de Gamba et d’ Omboué, Ali BONGO ONDIMBA n’a plus effectué de déplacement dans ces localités comme il était prévu dans le programme de son séjour qui vient de prendre fin de façon complètement inattendue. Mais plusieurs langues s’accordent à dire que le Chef de l’État serait réparti de Port-gentil en colère. Déjà parce que 5 ans après sa dernière visite, 5 kilomètres manquent toujours à l’appel sur l’axe Port-gentil- Omboué ; et Gamba ressemble de plus en plus à un campement, véritable champ de ruines après un conflit armé.
À Port-gentil, plusieurs voies sont dans un piteux état. C’est le cas du quartier Izouwa, la route menant au marché Moukala, rue Badabassi-rue Bernard Hernes Louembé dans le 4e arrondissement. Là-bas, nids de poules fusionnent aux crevasses sur un tronçon de moins de 1 km seulement à réhabiliter. Un tronçon qui depuis 15 ans serait laissé à l’abandon. De quelles visites nous parle-t-on à moins d’un an de l’élection présidentielle ?
Ali Bongo ONDIMBA ne devrait-il pas plutôt visiter les chantiers abandonnés, les routes en piteux état, les infrastructures en déliquescence, les quartiers populaires sous- intégrés ?
Dans tous les cas, après avoir accordé une audience aux notables, aux élus locaux et nationaux de l’Ogooué-Maritime, le Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA est rentré sur Libreville ce mercredi 28 septembre, certainement déçu de constater que malgré les moyens consentis, Port-gentil ne soit pas devenu un »petit Dubaï ». Mais est resté plutôt une ville sinistrée depuis la crise du pétrole vers la fin 2014. Ni le plan de relance de l’économie, ni le PAT, ni la nomination d’hommes politiques aux intérêts personnels, n’a réussi à réduire le chômage des jeunes.
OPHS