La maison Société Arrestation d’une quinzaine de commerçants à Rio

Arrestation d’une quinzaine de commerçants à Rio

Arrestation d’une quinzaine de commerçants à Rio

LIBREVILLE, 07 Déc.2018 (G9infos)-Au moins 15 commerçants ont été arrêtés puis placés en garde en vue par les éléments du commissariat de police de Nkembo, dans le 2ème arrondissement de Libreville, avant d’être relâcher quelques heures plus tard, appris vendredi G9infos auprès de ces derniers.

Ces arrestations ont soulevé de nombreuses interrogations chez les commerçants. Si leurs marchandises ont été saisies, en revanche leurs tables, parasols, bancs, et autres ont été incinérés mais aucune explication plausible ne leur a été donnée. Les commerçants ont fini par se mettre à l’idée qu’il s’agit d’une arnaque bien organisée.

«Dans la nuit de mercredi aux environs de 22heures, deux camions de police ont débarqué ici et les policiers nous ont demandé d’embarquer de force avec nos marchandises », a confié une commerçante, sous couvert d’anonymat. Selon cette dernière qui dit  exercer son métier depuis 30 ans à Rio, un carrefour populaire de Libreville.

«Ils ont même embarqué une passante, qui avait une cuvette sur la tête», ajoute-t-elle pour le déplorer.

La vendeuse a expliqué avoir été traité comme une voleuse par les agents de Force de sécurité du commissariat de Nkembo,  qui agissaient sous les ordres d’un nouveau Lieutenant dont on ignore l’identité.

« Monte ici vite ou bien je te donnes un coup de pied », menace à son encontre un policier en courroux. Et elle de répondre : « Si tu essaies, je préfère que tu me tue parce que je ne sais pas l’infraction pénale que j’ai commise ».

Mais ces vendeurs à la sauvette disent n’avoir pas été informés d’une opération de déguerpissement des lieux comme lorsqu’il s’agit de celle communément appelée : ‘’Libérez les trottoirs’’.

Les commerçants arrêtés ont été conduits dans les locaux de la Police Judiciaire (PJ) avant d’être relâcher le lendemain sur ordre du procureur de la République, précise-t-on. Sur place, ces derniers font état d’un deal qui existerait entre eux et les policiers du commissariat de Belle-vue 2 ainsi que ceux de Nkembo, leur donnant la possibilité de prélever la somme de 1000 francs CFA à chaque commerçant afin de leur laisser la liberté d’exercer à cet endroit. Une action judiciaire a été envisagée par ces hommes et femmes pour violentions des droits de l’homme, et destruction de biens appartenant à autrui.

Par Willy-Arnauld NGUIMBI   

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