Évoquer à nouveau l’enlèvement du petit Rinaldi Aba’a âgé de trois ans au moment des faits nous replonge incontestablement dans une tristesse sans précédent. Deux ans après l’horrible fait, le silence semble avoir pris le dessus sur la douleur immense qui pilonne les cœurs des âmes sensibles. “ Billet retour« , dans son deuxième numéro revient avec force sur cet événement malheureux du 12 janvier 2020. C’est donc dans des conditions incompréhensibles que le gamin de trois ans avait été enlevé à l’époque au village Abé Eba’a situé à une trentaine de kilomètres de Bitam.
Deux ans après les faits, le deuil sans corps se poursuit. Doute, questionnement et désespoir se sont condensés pour former le chagrin incontrôlable qui enveloppe toujours ce qui s’apparente à un enlèvement mystérieux.
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Nul besoin donc de retracer le film de l’histoire car la barbarie a longtemps fait écho jusqu’à causer un mini séisme à forte magnitude. C’est avec la mort dans l’âme que la famille toujours avec le cœur déchiré vit et accepte la triste réalité. Et si c’est du néant que jailli l’espoir, l’espoir de revoir un jour Rinaldi Aba’a est un rêve que caresse sûrement la communauté « bitamoise » surtout la mère éprouvée.
La question qui revient avec insistance depuis ce fameux jour du 12 janvier 2020 est celle de savoir : qui a commandité l’enlèvement du petit Aba’a? Derrière cette interrogation centrale et décisive pour les besoins de l’enquête, c’est le vide absolu ! Même les génies logés sous les eaux du Ntem n’osent se prononcer car sans doute parce que les circuits empruntés par cette obscure affaire semble avoir été établis dans les mondes exotériques. Les pistes suivies par les autorités judiciaires n’offrent pas d’horizons clairs.
Et officiellement, tout est au point mort tandis que l’architecte de ce plan antipathique et démoniaque reste tapis dans l’ombre. Et alors que l’enquête était orientée ailleurs que des révélations très surprenantes étaient venues relancées certaines pistes chaudes.
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Conséquence, quelques individus de la contrée où avait été enlevé l’enfant avaient été arrêtés et se trouvent toujours dans les entrailles de la prison centrale d’Oyem. Pour l’opinion, ces arrestations devraient déboucher sur quelque chose de plus consistante car elle estime qu’au dessus de ces possibles hommes de main aux arrêts, se trouve un chef d’orchestre.
Refus d’abdiquer, de prononcer le mot aurevoir, voilà la position sur laquelle campent toujours tous ceux qui sont épris par l’amour d’un prochain comme celui d’un ange, d’un gamin inoffensif. C’est avec le cœur rempli de douleur et des yeux inondés de larmes qu’on se pose cette série de questions : où est le gamin, dans quelles conditions est-il détenu, quel traitement subi actuellement ou alors, vit-il toujours ? Se trouvant dans une impuissance rejetée, le commun des mortels ne saurait s’avancer pour même esquisser une hypothèse.
Arthur ASSEKO
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