Vols et violences bondissent dans certains quartiers de Libreville, et la police peine à sécuriser et tranquilliser la population. Dans le viseur des délinquants, le petit commerce et les personnes seules, qui ont rarement les moyens de se défendre. Un phénomène dont « l’explosion » effraie les Librevillois.
LES POPULATIONS TRINQUENT
À Libreville, la population dénonce l’augmentation importante de certains indicateurs de délinquance, notamment les braquages et les fameux vols à l’arraché de sacs à main et de téléphones portables. » Les voleurs s’attaquent en priorité aux victimes les plus vulnérables, les personnes âgées, les jeunes filles… », commente un agent de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI).
Le travail terminé, beaucoup de gabonais vont en after-work pour décompresser. Après quelques bières, une jeune femme se dirige vers son domicile. À ce moment de l’histoire, elle ignore encore qu’elle est traquée par un petit groupe de délinquants qui l’ont probablement repéré de là où elle était parti. Arrivée à un coin sombre et isolé, la jeune femme se fait arracher son sac. Ce genre d’histoires deviennent banales, tellement récurrentes dans la capitale.
LE MARCHÉ NOIR DES TÉLÉPHONES
L’une des « plaies » des transports Librevillois s’appelle vol à la tire. Jean est un jeune étudiant en Droit, à l’Université Omar Bongo de Libreville. Il était à bord d’un taxi aux environs de l’échangeur de Nzeng Ayong, quand il se fait brusquement arracher son téléphone portable. Le voleur, un jeune d’environ 16 ans a profité de l’embouteillage pour passer à l’action. Il s’agit d’une redoutable technique de vol dont beaucoup en font les frais quotidiennement. « Désormais, il sera judicieux d’enclencher la fermeture automatique des portières », conseillait une victime il y a quelques jours dans un statut Facebook, redigé post-agression.
Le succès des téléphones portables d’occasions serait en partie responsable de la grimpée de ce genre de technique. Des jeunes décident de commettre des vols à l’arraché, c’est la population qui trinque. Et c’est sans négliger le traumatisme que ces agressions, parfois violentes, peuvent engendrer chez certaines victimes. Face à cette recrudescence de la délinquance, les services de polices ne peuvent que constater l’ampleur des dégâts.
Pierre Parfait Mbadinga
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