La convention liant l’État gabonais et l’opérateur Clean Africa et son sous-traitant AVERDA devrait prendre fin dans un avenir proche.
« Que ce soit Averda ou Clean Africa, ces sociétés ne font pas leur travail. Si ça ne dépendait que de moi, je résilierais leurs contrats. » Cette phrase lancée le 6 mai dernier par Léandre Nzue, le maire de Libreville, n’était pas à prendre à la légère. Selon Jeune Afrique, la mairie de Libreville devrait notifier à son responsable , Laurent Traoré Mantion, le non renouvellement de son contrat d’un montant mensuel de 950 millions de FCFA, portant notamment sur le ramassage des ordures ménagères. En effet, l’État compte se pencher sur la question des impayés d’Averda et commander un audit de sa dette estimée à 16,4 milliards de Fcfa.
De son côté, Clean Africa réclame à l’État 25 milliards de Fcfa au titre de l’entretien de la décharge de Mindoubé près de Libreville. Mais selon la commune, qui refuse de payer cette somme, l’entreprise se servait des infrastructures communales, occupait gracieusement des bureaux et utilisait le pont-bascule sans payer. Plusieurs membres de l’ancien entourage présidentiel devront également s’expliquer sur l’origine des fonds qui ont permis à certains d’entre eux d’acquérir à titre personnel et au total 30% du capital de Clean Africa.
Pierre Parfait Mbadinga
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