La maison Politique CONFINEMENT : LAMBERT NOËL MATHA SOUS PRESSION

CONFINEMENT : LAMBERT NOËL MATHA SOUS PRESSION

CONFINEMENT : LAMBERT NOËL MATHA SOUS PRESSION

Alors que le Gabon totalise désormais 57 cas de personnes testées positifs au Covid-19, un mort et une rémission, le ministre de l’intérieur, Lambert Noël Matha, reste persuadé que le confinement de Grand Libreville, en dépit de ses difficultés, finira par payer.

Les restrictions imposées par le confinement généralisé de Grand Libreville, vont causer beaucoup de difficultés. Et Lambert Noël Matha, comme tous les autres membres du gouvernement le sait. Les autorités gabonaises vont être malgré elles, soumises à la réalité du terrain.

PAS D’EAU, PAS DE CONFINEMENT

Comment faire face au coronavirus quand on ne peut pas se laver régulièrement les mains ? Plusieurs quartiers de Grand Libreville tels que Nkembo, Sotega ou Awendjé, pour ne citer que ceux-là, sont en manque d’eau. C’est un problème sanitaire dont les habitués se plaignent déjà avant l’épidémie, mais dont les conséquences aujourd’hui pourraient être dramatique.  » Pour avoir de l’eau nous devons parcourir plusieurs kilomètres, où se rassemble de nombreuses personnes confrontées au même besoin « , indique Yvon, 47 ans, habitant de la zone dite Évasion ( 6ème arrondissement ). Pendant ce confinement,  » il faut choisir entre se laver, laver le linge, sa vaisselle, aller chercher de l’eau à boire et rester confiné «  déplore t-il.

DISTANCIATION SOCIALE DIFFICILE À RESPECTER

Le gouvernement appelle les commerçants et consommateurs à respecter la distanciation sociale d’au moins un mètre. Mais la réalité sur le terrain tranche avec ces instructions, liées à la protection des populations contre la contamination au covid-19. Les réactions des gabonais aux annonces de l’état d’urgence et du confinement de Grand Libreville ont été révélatrices. La population, violant les consignes, s’est ruée sur les marchés. Comment éviter ces scènes propices à la propagation du coronavirus ?

VENTRE AFFAMÉ N’A POINT D’OREILLE

Il est évident que si nous prenons des mesures qui affament tout le monde, elles finiront très vite par être bravées et bafouées. Une grande partie de gabonais doit sortir dans la rue pour nourrir leur famille le soir. L’État a-t-il véritablement les moyens d’accompagner les réductions de mobilité ou un confinement général du Gabon ? Le ministre de l’intérieur est sous pression. Il lui faudra obtenir rapidement des résultats, à défaut s’attendre à une catastrophe humanitaire ou des émeutes.

Pierre Parfait Mbadinga

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