Les membres du bureau national exécutif de la Confédération Syndicale Gabonaise ( COSYGA ) vont devoir trancher. Alors qu’une partie d’entre eux procédait à la présentation de vœux au Secrétaire général, Philippe Djoula, une autre partie, conduite par Jocelyn Louis Ngoma, Secrétaire général adjoint 1 de la COSYGA a appelé à se prononcer pour l’exclusion pure et simple du Secrétaire général.
Quand les fondements d’un dialogue sont rompus, quand les principes de bonne gouvernance sont jetés aux orties, voire annihilés, il convient d’agir et d’agir dans la douleur. C’est en tout cas ce que suggére Jocelyn Louis Ngoma, le Secrétaire général adjoint 1de la COSYGA et Président du Syna-CNSS, qui a appelé samedi 1er février 2020 a l’exclusion de Philippe Djoula, l’actuel Secrétaire général de la COSYGA.
Les éléments de son argumentaire ? » Le Secrétaire général de la COSYGA a commis l’irréparable en humiliant l’organisation aux yeux du monde entier, par un cinglant désaveu public de l’ensemble des organisations professionnelles des travailleurs des secteurs privé et parapublic. En ma qualité de Secrétaire général adjoint 1, il est de mon devoir d’interpeller l’ensemble de nos organisations de base, pour tirer toutes les conséquences qui s’imposent. Pour ma part, un tel déshonneur et le manque de confiance dont il fait l’objet le disqualifie désormais pour conduire la destinée des travailleurs. C’est pourquoi étant légaliste, j’invite les membres du bureau national exécutif à faire appliquer et respecter dans les meilleurs délais les dispositions des statuts et règlements en la matière notamment en se prononçant pour son exclusion « , a-t-il indiqué.
Selon Jocelyn Louis Ngoma, cette situation de tension très grave est née de pratiques totalement étrangères aux mœurs de la COSYGA. » Nous avons constaté pour le regretter que le nouveau Secrétaire général de la COSYGA a complètement dévié du projet qui avait acquis l’adhésion des travailleurs lors du dernier Congrès. J’en veux pour preuves le non-respect des statuts et règlements, le non-respect de l’éthique de la gestion, le non-respect de la collégialité des décisions (…). Ces dérapages récurents ont créé une crise de confiance sans précédent aux conséquences multiples « , a-t-il ajouté.
L’exclusion de Philippe Djoula est une éventualité qui pourrait relancer un temps la machine médiatique. Il faudrait encore obtenir l’adhésion à cette position de toutes les délégations provinciales, des unions syndicales et les syndicats de base.
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