Le 1er août dernier, pour la première fois, les journalistes ont voté pour élire le président du Réseau National des Journalistes Indépendants ( RENAJI ). Ils étaient deux, à figurer sur une liste de candidats : Thierry Mebale Ekouaghe et Jean Claude Afa’a, deux professionnels de la communication. Le premier d’entre eux, est celui qui a connu la moins bonne fortune. Le patron du site d’information 7 jours infos et du journal L’information du mois, ne l’a pas emporté face à son adversaire comme il l’espèrait. Lui et toute son équipe de campagne ont boycotté le scrutin. Voici les véritables raisons.
Pour de nombreux observateurs avertis, cette élection ne présageait rien de bon. À quelques jours seulement du vote, trois membres de la commission chargée d’organiser l’assemblée générale élective démissionnaient de leurs fonctions, dénonçant un manque de transparence dans la gestion des fonds destinés à l’organisation du scrutin, et surtout les pratiques peu orthodoxes de certains membres.
Selon Kongossanews, le vice-président démissionnaire avait expliqué un certains nombre de griefs, qui ne pouvaient garantir l’organisation d’une élection juste et crédible. Avec le secrétaire général de la commission électorale, de même que la trésorière, ils appelaient à la tenue d’une assemblée générale pré-élective, laquelle devaient déterminer de la suite. Ils prroposaient de présenter à l’assemblée générale, laquelle décide de tout, les éléments à charge imputés au président de la commission électorale, lequel était accusé de collusion avec un candidat.
Ces démarches vont s’avérer infructueuses. Alors qu’ une atmosphère de suspicion soufflait sur ces élections, aucun débat télévisé des deux candidats n’a été organisé. Exaspérée, l’équipe de campagne de Thierry Mebale Ekouaghe parle de machination, de non fiabilité du fichier électoral et de chronologie en faveur du candidat Jean Claude Afa’a, le promoteur du journal L’objectif, visiblement incapable de gagner cette élection. La seule possibilité pour y parvenir était de n’avoir aucun adversaire. Et ce fut le cas.
Dans un communiqué largement diffusé sur les plateformes de journalistes, l’équipe de campagne de Thierry Mebale Ekouaghe a dans un premier temps, appelé les professionnels de la communication à ne pas prendre part à un scrutin fortement entaché d’irrégularités. Elle a ensuite jetté l’éponge. Le 1er août 2020, la victoire de Jean Claude Afa’a était tout sauf une surprise, tant son unique adversaire avait opté pour le boycott. Mais dans de telles conditions, sur quels objets porte la légitimité de cette élection ?
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