LIBREVILLE, le 30 mars 2019- Au lendemain de la publication sur les réseaux sociaux des résultats d’une enquête réalisée par l’ONG britannique « Environnement International Angency (EIA), mettant en mal la politique du Gabon dans sa gestion et de transformation du bois dans le bassin du Congo, le gouvernement a tapé du point sur la table vendredi tout en y apportant des éclairages.
Selon un communiqué de presse signé du ministre d’État en charge des Eaux et Forêt, Guy Bertrand Mapangou, le gouvernement en a profité pour réaffirmer sa position
dans la gestion des ressources forestières, tout s’interrogeant sur les véritables motivations des auteurs de cette enquête et son but.
D’après les termes du document dont nous avons obtenu copie, l’ONG «Environnement International Angency» (EIA), qui a publié via Internet les résultats de son enquête, met à nu la magouille qu’ il semblerait exister entre le Groupe forestier Dejia Wood et ses sociétés affiliées, Sinon Congo Forêt, (SICOFOR) et Congo Déjia Wood Industry (CDWI), la société de sillage de Moanda, (SSM) et la société de bois de Mounana du Gabon.
Selon lesdits résultats, ces sociétés seraient impliquées dans la récolte, le transport, la transformation et l’exportation du bois en violation des réglementations forestières et fiscales de deux pays (Congo-Gabon).
Rappelons à toutes fins utiles que ces deux États représentent 60% de la superficie totale allouée à l’exploitation forestière dans le bassin du Congo. Selon le rapport, ces malversations commises par les sociétés citées plus haut seraient couvertes par des hautes personnalités politiques et administratives en contrepartie des-pots-de vin.
Soucieux de préserver l’image du pays, le gouvernement a tenu recadrer le débat en précisant: «Fort de son leadership en matière de gestion durable des ressources forestières dans le bassin du Congo, le gouvernement a toujours prôné la bonne gouvernance dans ce domaine dont le fondement est la loi n° 16/01 du Code Forestier en République Gabonaise».
Le communiqué de presse ajoute que le Gabon est résolument engagé dans une politique de généralisation de l’aménagement forestier et de certification forestière.
L’interdiction d’exportation des grumes ; la conservation de la biodiversité ; la préservation des essences menacées d’extinction ; la transformation poussé du bois localement; le respect de la traçabilité et des chaînes légales et durables du bois, le soutien multiforme des partenaires bilatéraux, multilatéraux, et des ONG défenseur de l’environnement sont autant des points saillants qui caractérise sa feuille de route sur ce plan.
Toutefois, la vision des plus hautes autorités de l’État est de faire du Gabon un leader mondial du bois tropical certifié à partir d’une forêt sous aménagement jouant son rôle de puits de carbone et sanctuaire de biodiversité au service de l’humanité.
Face au caractère très sensible de cette affaire, le gouvernement gabonais a ouvert sa propre enquête pour mieux comprendre et recouper ces informations tout en se réservant le droit de poursuivre les auteurs de tels actes répréhensibles.
Auteur : Willy-Arnauld NGUIMBI
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