Jeudi 30 avril 2020. Cris, lamentations et larmes animaient le cortège de nombreux anonymes qui se sont donnés rendez-vous, à la gare Setrag d’Owendo, pour faire leurs adieux à Alexis Ndouna, passé de vie à trépas le 21 avril dernier à Libreville. Mais au delà de cet dernier hommage rendu au défunt, ils se sont distingués par des comportements irresponsables.
Ils étaient nombreux, ces gabonais venus dire adieu à Alexis Ndouna, à la gare Setrag d’Owendo. Normal. En dépit de ses penchants délictuels, l’homme d’affaires, militant du Parti démocratique gabonais ( PDG ) avait laissé derrière lui de nombreuses réalisations.
Mais c’est avec angoisse que les agents de la Setrag ont observé que le cortège funèbre multipliait les comportements coupables de renforcer l’expansion de l’épidémie de coronavirus au Gabon. C’est factuel. Une large frange de la population semble continuer à vivre normalement et ignorer les risques de la pandémie dans leurs activités quotidiennes.
Rassemblement et bains de foule malgré les mesures édictées pour se protéger, pour protéger ses proches, mais surtout pour endiguer collectivement la circulation du virus ont été foulées au pied par les partisans et proches d’Alexis Ndouna.
Le bilan global de la pandémie au Gabon s’élève à 308 cas, 78 guérisons et 4 décès. L’entêtement des gabonais à ne pas respecter les mesures barrières, notamment la distanciation sociale d’au moins un mètre, expose non seulement ces personnes, mais met en danger toute la population.
Le gouvernement appelle tout un chacun à respecter les règles de confinement et les instructions y afférentes, respecter les horaires de confinement, reporter les fêtes, les réceptions et les cérémonies familiales, jusqu’à la fin de cette épreuve.
Il rappelle la nécessité d’éviter tout rassemblement de quelque nature que ce soit, dont le contact physique aussi bien dans les marchés, les magasins, rues et places publiques, en vue d’endiguer la pandémie et briser la chaîne de sa transmission.
Pierre Parfait Mbadinga
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