Chaque année, le 3 mai célèbre les principes fondamentaux de la liberté de la presse, notamment pour défendre les médias des atteintes à leur indépendance. Célébrée cette année dans un contexte de lutte contre la propagation du coronavirus, disons-le sans détour, la presse privée gabonaise manque cruellement de moyens techniques et financiers pour accompagner le gouvernement sur le front de guerre.
Au Gabon, la presse privée s’estime, plus que par le passé, orpheline et déclare qu’aucune structure financière ni étatique encore moins privée ne l’a soutient en cette période trouble marquée par la pandémie de Coronavirus. Érigée en ennemi public, en raison de ses visions politiques et ses critiques de la mal gouvernance, elle demeure confrontée à moult difficultés, notamment celle d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19.
Célébrée ce dimanche 3 mai 2020, la journée internationale de la liberté de la presse avec pour thème : » Le journalisme sans crainte ni complaisance « , a été l’occasion pour les patrons des médias privés, réunis au sein du Collectif des patrons de la presse privée gabonaise ( CPPPG ) de solliciter le soutien des autorités gabonaises.
» La presse privée gabonaise manque de moyens conséquents pour accompagner le gouvernement dans cette lutte contre le coronavirus ; notamment par une sensibilisation régulière de la population ; qui malgré les communications du COPIL ; a toujours du mal à comprendre la dangerosité du virus et la nécessité des mesures barrières pour se protéger. Une implication de la presse privée gabonaise dans le COPIL est très attendue « , a déclaré Thierry Mebale, le porte-parole du CPPPG.
Ce cri de détresse, lancé en raison de cette situation qui complexifie le travail des acteurs des médias privés semble avoir été entendu du Premier ministre, Chef du gouvernement Julien Nkoghe Bekale. Des bruits de couloirs susurrent une action de sa part dans un proche avenir. Mais pour l’heure, rien n’est écrit noir sur blanc
Pierre Parfait Mbadinga
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