Après le pathétique épisode de 2009 et le triste scénario de 2016, que nous réserve la présidentielle de 2023? Une chose est sûre, les petits manèges qui feront écho dans les mois à venir ont bel et bien débuté. La popularité de Nourreddin Valentin Bongo évolue à une vitesse grand V. Le nouveau loup enfile sans cesse et progressivement les tuniques d’un futur dirigeant.
Ali Bongo Ondimba continue de s’accrocher au pouvoir, pour certainement achever la phase d’initiation de la pratique du pouvoir en faveur de son prodige, Nourreddin Valentin Bongo. Le super chargé des affaires présidentielles reste bien en pôle position pour succéder à son père, qui camoufle actuellement les stigmates de son AVC subi il y a près de trois ans aujourd’hui. Des mouvements associatifs en faveur de Valentin Bongo poussent comme du champignon à travers le pays. Aux allures d’une campagne présidentielle, les agitations de Nourreddin sur le terrain n’entrent pas dans le cadre de ses missions régaliennes, le pays est transformé en pays de don.
Comment alors comprendre qu’un coordinateur des affaires présidentielles se substitue à un ministre de la République ?
En peu de temps, le très jeune cadre semble avoir assimilé les rudiments et il reste efficace dans son apprentissage. Dans tous les cas les agitations de Nourreddin Valentin ne sont pas fortuites. Très peu expérimenté, le jeune homme au visage angélique se construit un destin contesté pour devenir le second rejeton de la dynastie des Bongo à diriger le Gabon.
Pour exister, il faut résister, Ali Bongo en a résisté pour construire son empire. Malgré les tractations, les luttes incessantes, Ali Bongo a tenu plus que bien et il a réussi à faire exister son pouvoir et il compte bien le léguer au fils. Le Chef de l’exécutif entend faire perpétuer une tradition née en 2009,mais pas forcément dans les mêmes circonstances.
Au sein du pouvoir, personne n’ose lever le petit doigt et dans l’opposition, devenue aujourd’hui amorphe, seules des petites voix de chatons qui raisonnent pour dire non à cette mascarade en gestation. Si le climat actuel s’accentue jusqu’en 2023,le passage de Nourreddin Valentin Bongo ne serait qu’une simple formalité et ceux refusant d’admettre sa montée au trône devront en découdre avec la furie militaire.
L’esprit du Sud
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