Beaucoup de personnes ne semblent pas se soucier de la sauvegarde de l’environnement, à force de vivre dans des sites insalubres et d’inhaler des odeurs nauséabondes.
Cette situation a fini par déteindre sur les comportements au regard de certains gestes déplacés. On salit les rues. On verse des eaux usées partout, sans se soucier de la santé des autres et celle des enfants.
Le civisme et l’hygiène ont foutu le camp dans certains de nos quartiers , on y voit des enfants jouer dans des lieux insalubres. La nourriture est vendue souvent dans de mauvaises conditions d’hygiène. Cela a de lourdes conséquences sur la santé avec l’émergence des maladies virales telles que les hépatites, la fièvre typhoïde, le paludisme, etc. L’État et les familles dépensent beaucoup d’argent pour la prise en charge de ces maladies. Ce qui fait dire aux spécialistes que la salubrité est un indicateur de développement durable.
Il y a donc urgence que les populations s’approprient ce combat d’assainissement du cadre de vie qui est à leur avantage.
Un changement de mentalité s’imposent.
La problématique de l’insalubrité relève, notamment, de la reconstitution rapide des dépôts sauvages et des tas d’immondices, la prolifération et l’envoi des déchets légers constitués en grande partie de sachets plastiques, le jet systématique sur les voies et places publiques des ordures légères par les piétons et les automobilistes et l’occupation anarchique du domaine public tels que les trottoirs et espaces verts.
Certains conducteurs de taxis et bus voire des particuliers assis dans de grosses voitures, se permettent de jeter des peaux de bananes et d’oranges dans la rue, des résidus de ce qu’ils ont consommé, sur la chaussée…
Quant à ceux qui se soulagent dans les rues et broussailles, ils vous diront que c’est par ce qu’il n y a pas de toilettes publiques, etc. même si d’une part, ils n’ont pas tort, ce n’est pas une occasion de déféquer n’importe où . Soyons responsables ! À Libreville comme dans certaines grandes villes africaines, les gens ne se gênent pas d’uriner dans les rues, surtout les hommes qui sont coutumiers des faits. Ah oui, les hommes. La majorité des femmes ont honte de cela. De plus, comment comprendre que certaines personnes (surtout les commerçants) pour se faire de la place se permettent de boucher des caniveaux en fermant le passage des eaux usées. Il suffit d’une petite pluie pour que l’eau stagne sur les chaussées. Au fil des années, ces endroits deviennent insalubres, constituant des gîtes larvaires de moustiques et facteur de propagations de microbes. Un exemple ? Non ! Ce n’est pas nécessaire. Sachez que non seulement, vous-vous faites du mal, mais vous le faites aussi à l’environnement donc à l’humanité toute entière. Changeons de comportement !
Que faire concrètement ? Il faut créer des conditions pour le changement de comportement
Il ne faut pas se limiter à la sensibilisation, mais aller au-delà de celle-ci. Il faut à la base rapprocher les infrastructures des populations par l’installation de bac à ordures dans les rues, la construction de latrines public, le curage régulier des caniveaux et la collecte régulière des ordures.
Les populations doivent balayer et désherber leurs jardins, et y planter des fleurs. L’embellissement des façades occupe une place importante dans ce processus.
Le nouveau maire de la commune de Libreville Leandre Zue entend afficher sa commune à l’exemple de Kigali au Rwanda (l’une des villes les plus propres d’Afrique ), les collecteurs d’ordures doivent être organisés et formés au tri, de même que les ménages. Une brigade de salubrité dynamique et non corrompue est indispensable. C’est lorsque toutes ces dispositions sont prises et soutenues pour le suivi rigoureux des activités d’assainissement initiées, que l’État pourra chercher à modifier les mentalités par des actions de sensibilisation.
Vany Corso SIMA
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