L’affaire Webcor, un contentieux juridique de longue haleine concernant la construction du Grand Marché de Libreville, continue de faire des vagues au Gabon. Ce projet, suspendu par l’État gabonais en 2015, a donné lieu à une série de litiges judiciaires avec l’entreprise Webcor. Récemment, l’affaire a pris un nouveau tournant avec l’intervention de Hervé Patrick Opianga, qui persiste dans sa quête de justice.
En 2015, le projet de construction du Grand Marché de Libreville, confié à Webcor, a été suspendu par le gouvernement gabonais, entraînant des réclamations financières de la part de l’entreprise. Une décision arbitrale initiale condamnait le Gabon à verser 65 milliards de FCFA à Webcor, mais cette décision a été annulée par le tribunal de Paris. Cependant, la récente signature d’un protocole transactionnel entre l’Agence judiciaire de l’État (AJE) et Webcor, acceptant de payer la somme due, a relancé le débat.
Hervé Patrick Opianga, se présentant comme un citoyen soucieux de la justice, a déposé une plainte contre X pour « corruption, fraude fiscale et faute » en lien avec cette affaire. Lors d’une conférence de presse le 31 juillet, ses avocats ont exprimé leur incompréhension face à la décision des autorités gabonaises de régler la dette envers Webcor, une entreprise qui avait pourtant vu sa réclamation initiale annulée. Selon eux, cette décision soulève des questions sur la transparence et la gestion des fonds publics.
Le conseil d’Opianga a annoncé avoir saisi le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour enquêter sur cette affaire, qu’ils qualifient de « crime » économique. Ils insistent sur le fait que la justice gabonaise doit examiner les éléments de fraude fiscale et de mauvaise gouvernance potentiellement impliqués.
La démarche de Hervé Patrick Opianga reflète un sentiment croissant parmi les citoyens gabonais de méfiance envers la gestion des affaires publiques. En utilisant son statut de citoyen pour soulever des questions importantes, il incarne la volonté de la société civile de lutter contre la corruption et de promouvoir la transparence. Cette initiative s’aligne avec les conventions internationales, telles que la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption et la Convention des Nations Unies contre la corruption.
En conclusion, l’affaire Webcor-Gabon reste un sujet brûlant dans l’actualité gabonaise. Hervé Patrick Opianga, en persistant dans sa quête de justice, met en lumière des préoccupations importantes concernant la gouvernance et la transparence dans le pays. Sa détermination à faire éclater la vérité et à demander des comptes est un exemple de la vigilance nécessaire pour une gestion publique saine et responsable.