Longtemps souhaité depuis son accident vasculaire cérébral, Ali Bongo s’est adressé à la nation le samedi 8 juin à l’occasion de la commémoration des 10 ans de la disparition du président Omar Bongo Ondimba. Après avoir rendu hommage à son père et prédécesseur décédé en juin 2009, Ali Bongo a livré un message « coup de poing ». L’exercice a démontré que c’est lui et lui seul le véritable détenteur du pouvoir. Éclairage.
Dans son discours retransmis par les télévisions officielles, le chef de l’État gabonais a exprimé son vœu de voir le Gabon s’ériger en nation intègre et probe au sein duquel règne la bonne gouvernance, pilier d’un développement harmonieux et durable. Sans mettre de gant, Ali Bongo a dénoncé le phénomène de la corruption qui gangrène notre pays. » Partout c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion du vivre ensemble », a-t-il martelé.
Le Gabon a toutes les potentialités économiques pour devenir l’un des États les plus florissants en Afrique. Mais la corruption contribue à la pauvreté de ses populations et constitue un facteur dominant qui le fragilise, nuit à son développement économique et social, affaiblit ses systèmes d’éducation et de santé en leur soustrayant des fonds combien nécessaires à la réalisation des projets dans ces secteurs. Ali Bongo a donc rappelé aux uns et aux autres que c’est la politique qui devrait servir le peuple et pas l’asservir en le dépouillant de sa liberté et de ses biens.
Dans son discours, Ali Bongo a reconnu que le pays avait besoin de réformes en profondeur. Qu’il faut intensifier celles amorcées en 2018. Il s’agit de reprendre le contrôle de la Finance publique, le marché du travail, le système des retraites ou la formation. Conscient de l’enjeu, le chef de l’État a appelé à une prise de conscience effective de la part de chaque citoyen et une forte volonté politique de la part de ceux qui sont portés à des hauts postes de responsabilité. Dans cet élan, « le ménage doit être fait au sein de notre classe politique ». Ali Bongo a chargé le 1e ministre Julien Nkoghé Bekale de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes prêts à donner la priorité à l’intérêt général.
Selon certaines sources, la prochaine équipe gouvernementale qui pourrait être rendu public ce dimanche 9 juin compterait une vingtaine de membres. Un fait demeure actuellement indéniable, ce discours a rassuré de nombreux gabonais sur les capacités physiques et intellectuelles du président Ali Bongo.
Pierre Parfait Mbadinga
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