Impuissantes, choquées,les femmes donnant naissance surtout par césarienne à des nouveaux nés pour la plupart démunies, subissent de plein fouet certaines pratiques à la Fondation Jeanne Ebori. Des témoins crédibles et des victimes de cette pratique révèlent que la structure hospitalière n’hésite pas à confisquer des certificats d’accouchement à certaines femmes qui n’auraient pas pu s’acquitter de la totalité des frais liés à leur accouchement.
Entre discours relevant de la politique et la réalité du terrain,le faussé existant demeure très considérable. Alors que les autorités se sont lancées dans la rénovation de la Fondation Jeanne Ebori que l’on se demande si seuls les bâtiments pourront suffir pour mettre fin aux calcaires dont les populations font face. Au Gabon, bénéficier des soins de santé appropriés coûte les yeux de la tête. Pourtant,le niveau de vie aujourd’hui ne permet pas à une grande majorité des gabonais de pouvoir s’offrir des services médicaux dignes.
De ce fait, celles qui par hasard,se retrouvent à la Fondation Jeanne Ebori pour un accouchement par césarienne devraient s’armer d’une sacrée somme d’argent pour éviter de se voir confisquer le certificat d’accouchement,un document pourtant incontournable pour l’établissement d’un acte de naissance.
“ Pour l’accouchement par césarienne de ma femme, j’ai reçu une facture globale de 398.000 fr CFA. N’ayant pas l’entièreté de la somme,les responsables de la structure ont libéré madame et le bébé mais en restant avec le certificat d’accouchement. Bientôt aujourd’hui trois mois que je n’arrive toujours pas à établir l’acte de naissance à l’enfant. »
Loin d’être un cas isolé,la pratique reste permanente dans cette structure hospitalière qui y ressemble fortement à une clinique privée du moins dans son mode de fonctionnement.
L’accessibilité aux soins de santé adéquats est un luxe auquel peu de compatriotes aujourd’hui ne peuvent s’offrir. Des machines à sous se sont développées dans les entrailles de nos hôpitaux dits publics. La Fondation Jeanne Ebori se démarque par sa maline idée de retenir les certificats d’accouchement aux mamans compromettant ainsi la vie civile de centaines de futurs citoyens.
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