LIBREVILLE, 15 Déc. 2018 (G9infos)-La construction d’une Agence bancaire ‘’UBA’’ dans le campus de l’université Omar Bongo (UOB) de Libreville, est loin d’être la plus mauvaise initiative de l’année, mais n’est pas aussi une priorité au regard des défis à relever dans ce temple du savoir.
Les étudiants, enseignants, et usagers de l’UOB sont particulièrement gênés par le fait de marcher sur une ‘’chaussée boueuse’’, les différentes artères de l’université étant dépourvues des pavés.
Cependant, dans certains couloirs et autres milieux publics, il faut s’attendre à ce que l’idée de bâtir une agence bancaire au sein du campus, dont le coup d’envoi des travaux a été récemment donné par le ministre d’État, en charge de l’Enseignement Supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ne trouve guère l’assentiment du plus grand nombre.
En effet, de l’avis de certains observateurs avertis, il est inadmissible qu’en tant que la plus vieille et vénérable Dame du système universitaire gabonais, l’UOB ne parvient pas toujours à s’arrimer aux exigences de l’heure avec un pavoisement qui contribuerait à la fierté de cette grande maison du savoir.
Et cela à cause du manque de volonté de son recteur, Marc-Louis Ropivia qui, au lieu de conclure de partenariats avec une PME en vue de la pose des pavés sur la surface du parc universitaire, a plutôt choisi le faire avec une banque, ‘’UBA’’.
Pour lui, « cette initiative d’implantation d’un service bancaire dans le campus universitaire procède d’une double origine. La première est la décision pragmatique prise par l’Agence nationale de bourse du Gabon (ANBG), de bancariser le paiement de la bourse des étudiants ».
Aussi, par sa proximité à aider aux paiements massifs des bourses des étudiants en des laps de temps très courts, hors des locaux de l’Agence.
Et pourtant, en partant de leurs habitations, les boursiers peuvent toujours effectuer leurs opérations ailleurs sans avoir nécessairement besoin de recourir aux services de cette future Agence bancaire ‘’UBA’’.
Avait-on vraiment besoin de ça ? Quand on sait que l’université connaît beaucoup de difficultés de fonctionnement. On peut citer par exemple : La dégradation des artères qui mènent vers certains blocs. La vétusté des bâtiments administratifs qui n’est plus à démontrer.
Dans son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre de cette Agence ‘’UBA’’-UOB, M. Ropivia, n’a cessé de tarir d’éloges, la directrice générale de ‘’UBA-Gabon, Chioma Mang, pour avoir porté avec détermination l’initiative de construction de cet édifice comme s’il s’agissait d’une épine qu’on venait lui extraire du pied. Alors que les défis à relever sont nombreux.
Par Willy-Arnauld NGUIMBI
Laisser une Réponse