La maison Politique [Vecteur] Gabon : Comment sauver le triste crépuscule d’un mirage démocratique ?

[Vecteur] Gabon : Comment sauver le triste crépuscule d’un mirage démocratique ?

[Vecteur] Gabon : Comment sauver le triste crépuscule d’un mirage démocratique ?

Au Gabon, nous avons longtemps cru à une démocratie illusoire. Le vent venu de l’est dans les années 1990 a fait croire au peuple à l’ouverture de la parenthèse démocratique et à une transition vers un Gabon plus juste et surtout prospère. Plus de trente ans après la conférence nationale, nous sommes loin du compte et on assiste même à un rétropédalage du processus démocratique.

À coup de harcèlement et de musèlement des opposants, de tripatouillages constitutionnels et de répression des manifestations (1993,2009 et 2016), le Gabon reste un mauvais élève. Le résultat est alors un passage démocratique considérablement dégradé.

Dans ce processus, le pays est plus que jamais loin en arrière. Les élections sont à tel point décrédibilisées par la fraude que l’on est en droit de s’interroger sur l’intérêt de poursuivre cette fiction.

Le parti démocratique gabonais a longtemps fusionné avec l’État et se sert des ressources et des institutions pour écraser toute velléité de contestation, entérinant presque aujourd’hui le retour à un parti unique.

MORT ACTÉE DE L’OPPOSITION ?

Asphyxiée par des pratiques peu orthodoxes et d’un musèlement sans précédent et également fragilisée par ses égos et incohérences, l’opposition gabonaise qui rejette le rôle de faire-valoir qui lui est assigné est soumise à un régime qui ne baisse pas la garde et qui lui laisse très peu de chances de parvenir à l’alternance.

Alors, dans ces conditions, il ne serait pas absurde d’acter la mort de l’opposition et de facto, parler de mirage démocratique au Gabon.

AVEC LA «JEUNESSE CONSCIENTE»,L’ESPOIR RESTE PERMIS !

La fin progressive et inéluctable des partis politiques sous ses formes traditionnelles ne signifie donc pas, loin de là, la fin de l’opposition. Bien au contraire, il est possible que le meilleur soit à venir.

Les réseaux sociaux, ce monde virtuel reste un élément à bien exploiter car la mutation vers une nouvelle façon de faire de la politique est à l’œuvre à travers l’Afrique et le Gabon en sera peut-être un laboratoire privilégié.

Avide de changement et adepte des nouvelles technologies, la «jeunesse gabonaise consciente» a pris sûrement le pouvoir sur ce qui est déjà le nouveau terrain d’expression politique : les réseaux sociaux.

Igor Ngoma

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