Analyse/Ousmane Cissé à la tête de la SEEG : Un signal fort pour une ouverture internationale ou un mépris envers les compétences gabonaises ?

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La nomination d’Ousmane Cissé, un ressortissant sénégalais, à la tête de la Société de l’énergie et de l’eau du Gabon (SEEG) suscite de vives réactions au sein de la population gabonaise. Cette décision soulève des questions sur les conseillers d’Ali Bongo Ondimba et risque d’avoir des conséquences graves sur sa candidature pour les prochaines élections de 2023. Cette polémique aurait pu être interrompue, mais elle vient une fois de plus diviser les Gabonais.

L’annonce de la nomination d’Ousmane Cissé a provoqué l’indignation chez de nombreux Gabonais qui se souviennent encore des controverses concernant les nominations précédentes de Maixent Accrombessi et de Liban Soleman, respectivement directeur et chef de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Les citoyens expriment leur irritation face à ce recours systématique à des compétences étrangères, sans donner la priorité aux nationaux.

Certains se demandent quelles compétences exceptionnelles possèdent Ousmane Cissé pour mériter d’occuper le poste de directeur général de la SEEG, une entreprise majoritairement détenue par l’État gabonais. Marc Ona Essangui s’interroge sur les raisons de ce limogeage brutal du précédent directeur général, tandis que Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso exprime son indignation face à l’embauche d’un Sénégalais pour occuper un poste de direction dans une entreprise nationale gabonaise.

La proximité d’Ousmane Cissé avec Ali Bongo Ondimba ravive les tensions liées aux nominations précédentes de ce qu’on appelait la « légion étrangère ». Cette décision risque de compromettre la campagne électorale d’Ali Bongo Ondimba et de minimiser le sentiment de mépris de la population, qui a l’impression que ses aspirations ne sont jamais prises en compte par l’exécutif.

La nomination d’un Sénégalais à la tête de la SEEG est perçue comme un nouveau chapitre sombre pour le Gabon. Cependant, il est important de souligner que la SEEG n’appartient plus exclusivement au Gabon, car des changements ont été activés dans sa structure actionnariale. Il est essentiel de rappeler que la nomination du nouveau directeur général relève de la décision de l’actionnaire majoritaire et non du président Ali Bongo lui-même.

Pour ceux qui s’inquiètent de la vente des grandes entreprises gabonaises à des étrangers, il est crucial de rappeler que la voie démocratique est le meilleur moyen de faire valoir ses opinions. En s’inscrivant sur les listes électorales et en participant désigné aux élections, les Gabonais peuvent exercer leur pouvoir de décision et influencer l’avenir du pays.

La lutte pour la récupération des sociétés vendues doit se faire dans le respect des cadres légaux et démocratiques.

La nomination d’Ousmane Cissé à la tête de la SEEG est un sujet qui transforme profondément la population gabonaise. Certains y voient une trahison envers les compétences nationales, tandis que d’autres ont apporté cette décision comme une opportunité d’apporter un regard neuf et des idées novatrices à l’entreprise.

Quoi qu’il en soit, il est essentiel de se concentrer sur les compétences et les qualifications des personnes occupant des postes clés au sein des entreprises. Le critère de nationalité ne doit pas être un facteur déterminant, mais plutôt la capacité à gérer efficacement l’entreprise et à relever les défis auxquels elle est confrontée.

Fredo Le GABOMA

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