[Analyse politique] Présidentielle 2023/Coalition dans l’opposition :Les “guignols politiques » ouvrent officiellement le bal !

Comme il fallait s’y attendre, à l’approche de l’élection présidentielle de 2023,les tractations politiques ont bel et bien débuté dans les rangs de l’opposition. Plus d’une dizaine de formations politiques se sont récemment unies en vue de faire bloc lors du prochain scrutin présidentiel.

Comme une réminiscence,ce genre de manœuvres bien connues et vécues sont devenus obsolètes dans l’appareil politique du pays au regard des dénouements scandaleux et surtout honteux qui en découlent toujours.

La pensée politique gabonaise n’a pas vraiment évolué car depuis 1990, nos “leaders politiques » semblent faire croire qu’ils sont là pour bouger les lignes.

L’idée de former une coalition pour affronter le candidat du pouvoir prend véritablement forme pour la première fois en 2016. Cette initiative surprenante avait volé en éclats juste quelques jours après le scrutin contesté.

Une situation consécutive aux divergents intérêts qui animaient responsables politiques membre de la fameuse coalition. Aujourd’hui, avec des nouvelles têtes, la comédie reprend ses droits et le premier constat qui se dégage est celui de l’absence des formations phares de l’opposition.

L’union nationale de Paulette Missambo ,le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité d’Alexandre Barro Chambrier, Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama, voilà les écuries politiques de l’opposition qui risqueront d’être les absentes de la nouvelle tanière de l’opposition gabonaise.

Ce présent dessin montre déjà d’entrée que l’opposition s’avance à nouveau en ordre dispersé et les conséquences sont bien connues par les gabonais.

L’initiative en elle même est louable mais l’expérience nous a montré depuis le retour du multipartisme en 1990 que les intérêts personnels et égoïstes des uns et des autres prendront finalement le dessus sur l’intérêt général au bout du compte.

“Les grands peintres ont observé les grands maîtres »,a t-on coutume de dire.

Serait-il judicieux de condamner ceux qui viennent d’entreprendre cette démarche ?

Pas vraiment car ils surfent sur les sillons tracés par leurs prédécesseurs. Voilà qui est acté,une frange de l’opposition “new look » vient de faire bloc et espère très bientôt faire émerger une figure pour la représenter lors de la présidentielle de 2023, à moins que ça ne soit une gigantesque manœuvre du pouvoir qui entend déjà diviser avant l’entame pour continuer à régner durablement.

Arthur ASSEKO