LIBREVILLE, 25 Nov.2018-L’opposition gabonaise composée des membres de la coalition pour la nouvelle République (CNR) a décidé samedi de faire monter la pression pour exiger le respect de la Constitution, mais aussi d’entreprendre plusieurs actions de rues dans le but d’emmener Jean Ping à s’installer dans le fauteuil présidentiel occupé par le président Ali Bongo Ondimba, absent du pays depuis le 24 octobre pour des raisons de santé.
C’est en substance le message lancé ce samedi par les membres et sympathisants de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), réunis autour de l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, par ailleurs chef de fil du groupe parlementaire au Sénat à son QG de Nkembo, dans le 2ème arrondissement de Libreville.
Au cours de la rencontre, ils ont décidé à l’unanimité d’investir la rue dès lundi prochain en débutant par le marché banane PK 8, un mouvement de protestation dénommé :’’TGV’’, c’est-à-dire Train à Grande Vitesse à destination vers le Palais du bord de mer. Où ils doivent coûte que coûte installé Jean Ping dans son fauteuil présidentiel qui lui revient de droit, vu que le président Ali Bongo Ondimba, est toujours dans l’incapacité à exercer ses fonctions depuis un mois déjà.

Car, pour Jean Eyeghé Ndong, c’est une manière de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ‘’Nous sommes préoccupés du fait que Jean Ping qui est le président élu du Gabon à plus de 65 % continue de rester à la maison’’, a affirmé M. Eyeghé Ndong.
Devant un manque de mobilisation à cette rencontre, il a dit que l’implication de plus de gabonais et gabonaises s’avère nécessaire pour y arriver en bannissant l’esprit de peur qui les a toujours caractériser à chaque fois qu’il faut revendiquer leurs droits. ‘’Aux gabonais qui se plaignent chez eux, au bureau dans les bars, je ne vous demande pas de faire le fou dans la ville mais d’exprimer votre colère ‘’, a-t-il souligné.

Dans son propos, et visiblement très remonté, Jean Eyeghé Ndong, a exhorté les jeunes étudiants en droit à l’Université à se pencher sur la décision du 14 novembre prise par la présidente de la Cour Constitutionnelle ayant permis au vice-président de la République à présider un Conseil des ministres alors que cela ne peut être possible que sur habilitation spéciale du Chef de l’État.
‘’Le vice-président de la République, selon les textes, est nommé par le président de la République, comme est nommé un directeur général, ou un ministre. A ce titre, rien en dehors d’une habilitation spéciale du Chef de l’État ne peut lui conférer le droit de convoquer un Conseil des ministres’’, avant de s’interroger sur l’existence de cette habilitation spéciale?
Conscients du fait que tout pouvoir vient de Dieu et en bon croyants, les membres du (CNR) ont prié en fléchissant les genoux pour que les stratégies mises en place visant à prendre le pouvoir aient un aboutissement heureux.
Auteur : Willy-Arnauld NGUIMBI
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