De fait, Facebook, Whatsapp et bien d’autres espaces virtuels analogues deviennent de plus en plus des lieux de conquête « charnelle » monnayée. Un phénomène qui a déjà pris de l’ampleur dans notre pays et qui touche les jeunes filles et garçons dont l’âge varie principalement entre 14 et 30 ans.
Sur internet, rares sont les applications, réseaux sociaux ou messagerie instantanée à ne pas avoir été détournées de leur destination à des fins de prostitution. De nombreux jeunes créent des comptes et des forums en ligne pour y faire des placements, c’est-à-dire un système d’agence de prostitution en ligne loin du contrôle parental et judiciaire. En effet, le numérique facilite la dissimulation, l’anonymat et la discrétion qui permettent de développer des activités illégales.
Selon une investigation faite par les reporters de notre journal, un vaste réseau de placement s’est développé ces dernières années au Gabon. Il emploie des filles et garçons de toutes nationalités, couches sociales, appartenances religieuses et de tous statuts. Le but est de mettre en relation les personnes qui se prostituent et les clients. Les jeunes en situation de prostitution sont alors exposés à de nombreux risques, comme le non-port du préservatif, ou encore aux violences dans le cadre de leur activité.
Certains de ces jeunes travailleurs du sexe, sur les réseaux sociaux, affirment avoir conscience des risques du métier, et avouent être parfois victimes des agressions de la part de leurs clients, qui ne respectent pas les clauses du deal. De même, ils avouent qu’il est difficile pour eux de mettre un terme à leur activité lucrative. Tous les pays sont touchés par cette nouvelle forme de prostitution qui remplace la prostitution de rue. Dans un petit pays tel que le notre, où le taux de grossesses précoces et de VIH est un sujet préoccupant, la sensibilisation et la conscientisation des jeunes sur la dangerosité de la cyberprostitution sont de mise.
Vany Corso Sima Ella
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