L’actualité politique ces derniers jours est dominée par la concertation qui a réuni du 13 au 23 février 2023 la majorité présidentielle et une franche de l’opposition gabonaise. Comme la majorité des acteurs politiques, le président du parti Gabon Nouveau, Mike Jocktane a donné son point de vue sur cette messe qu’il qualifie de réunion contre les aspirations du peuple.
Mike Jocktane candidat à la prochaine élection présidentielle, est parmi des acteurs politiques n’ayant pas participé à la concertation politique proposée par le chef de l’État afin de réfléchir sur les possibilités d’avoir des élections apaisées, une décision que le président Jocktane ne regrette pas.
« Au vu du rapport final de ladite concertation politique, transmis au Chef de l’État, je dois à la vérité de dire, malheureusement, que je suis soulagé de n’avoir pas participé à cette mise en scène pitoyable. Il est aujourd’hui clair, dans l’esprit des gabonais, pour lesquelles nous fondons notre engagement politique, que les conclusions auxquelles sont parvenus les délégués majorité-opposition, ne font et ne feront en rien avancer le Gabon vers une démocratie véritable « .
Le président du Gabon Nouveau, Mike Jacktane, a fait également un décryptage sur toutes les résolutions prises lors de cette concertation, qu’il considère comme étant un fait à dessin.
« Le retour de l’élection présidentielle à un tour est simplement scandaleux et les arguments présentés pour y arriver sont comme une insulte à l’intelligence collective des gabonais et des gabonais. La nomination des sénateurs par le Chef de l’État, y compris ceux issus de l’opposition, est un recul démocratique. Comme souvent et trop souvent, la recherche des intérêts personnels a primé sur l’intérêt du Gabon. Cette modification des règles du jeu politique, ne manquera pas d’interpeller le peuple gabonais, qui nous regarde et qui en tiendra compte pour l’avenir ». A-t-il ajouté
Dans sa conclusion, Mike Jocktane a exhorté les populations à faire un calibrage au sein de l’opposition gabonaise. « Aujourd’hui, nous savons ce qu’est la majorité au pouvoir, un groupe d’hommes et femmes sans état d’âme. Toutefois, nous devons être capables, aussi, de définir ce qu’est l’opposition à l’heure actuelle. À l’issue de cette concertation, la ligne de démarcation entre la majorité et l’opposition n’est plus perceptible dans l’opinion publique. Nous devons chasser parmi nous les perfides trompeurs. J’insiste, nous devons extraire de nos rangs, tous ceux qui, drapés du noble costume de l’opposition, font, en réalité, le jeu du pouvoir ».
Il a cependant la responsabilité de se mettre du côté du peuple qui défend les intérêts du plus grand nombre afin de chasser le découragement qui habite certains citoyens qui n’ont plus d’estime pour les hommes politiques.
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